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Cheollian 2-B : le premier satellite géostationnaire au monde à surveiller l’environnement

2020-02-22

Journal

ⓒYONHAP News

Le satellite sud-coréen Cheollian-2B, également appelé GEO-KOMPSAT-2B à l’international, a été tiré avec succès de Kourou, en Guyane française, via le lanceur Ariane 5, mardi dernier à 7h 18, heure de Séoul. Il s’est séparé de la fusée européenne à une altitude de 1 630 km avant d’entrer, 37 minutes après son lancement, en contact avec la station Yatharagga, située en Australie. L’Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI) a pu constater que son satellite fonctionnait correctement. Celui-ci, actuellement en orbite de transfert sur une trajectoire elliptique, devrait se placer d’ici deux semaines en orbite géostationnaire à une altitude de 36 000 km. Ensuite, durant quelques mois, il sera en mode de configuration. Il s’agira d’optimiser au maximum les charges utiles permettant d’observer l’environnement et les océans de la planète Terre et de réajuster les logiciels réservés à cette fin. Si tout se passe comme prévu, il sera capable de fournir des informations sur les milieux marins à partir du mois d’octobre et sur l’environnement atmosphérique l’année prochaine.


Le Cheollian-2 est un programme spatial sud-coréen constitué de deux satellites géostationnaire « à vocation environnementale », une première au monde. Il s’agit d’un jumeau amélioré du Cheollian-1, lancé en 2010, dont les deux satellites ont hérité chacun d’une partie des missions avec des charges utiles beaucoup plus sophistiquées. Le Cheollian-2B sera chargé d’observer les polluants atmosphériques, dont, grande nouveauté, les particules fines, tandis que le Cheollian-2A, lancé en décembre 2018, continue à envoyer depuis juillet 2019 des données sur les intensités pluviales ou encore les températures à la surface du globe. Leurs charges utiles présentent une résolution quatre fois plus élevée que celles du Cheollian-1.


Pour rappel, un satellite géostationnaire se définit comme celui qui tourne parallèlement à la Terre, et cela à la même vitesse angulaire. Ainsi, il paraît immobile par rapport à un point fixe de la Planète. Par conséquent, il peut être observé, en continu et de manière intensive, d’une région en particulier.


Le GEO-KOMPSAT-2B revêt une signification importante en ce qu’il est entièrement « made in Korea », c’est-à-dire qu’il a été conçu, assemblé et testé avec les technologies sud-coréennes, tandis que le Cheollian-1 a été mis au point en coopération avec la France. Jusqu’alors, les technologies du satellite géostationnaire étaient détenues seulement par l’UE et six pays à savoir les Etats-Unis, le Japon, l’Inde, la Chine, la Russie et Israël. Par ailleurs, ce satellite est le premier géostationnaire au monde à embarquer des instruments d’observation de l’environnement planétaire. À l’avenir, il pourra établir un système mondial de surveillance environnementale avec les instruments spatiaux américain TEMPO et européen Sentinel-4, qui seront mis en orbite respectivement en 2022 et 2023. Il couvrira une vaste région allant du Japon à l’Indonésie en passant par la Mongolie, pour englober pas moins de 13 pays.

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