Aller au menu Aller à la page
Go Top

Le salaire minimum revalorisé de 1,5 % en 2021

2020-07-18

Journal

ⓒYONHAP News

Le salaire minimum est fixé à 8 720 wons de l’heure, soit 6,4 euros, pour l’année prochaine. Cela correspond à un revenu mensuel (209 heures) d’environ 1,8 million de wons, l’équivalent de 1 300 euros et il s’agit d’une hausse de 1,5 % par rapport à cette année. C’est ce qu’a adopté, mardi, la Commission nationale du salaire minimum lors de sa neuvième session plénière.


Cette commission est un organe paritaire composé de 27 membres. Deux parties représentent respectivement les travailleurs et les employeurs, tandis que la troisième regroupe les experts dits « d’intérêt public », recommandés par le gouvernement. Les négociations ont été tellement houleuses que seuls sept membres du patronat et neuf experts ont participé au vote. Celui-ci a été boycotté par deux membres appartenant à l’Association des petits industriels et commerçants, ainsi que par cinq membres de la FKTU, l’une des deux plus grandes confédérations nationales de syndicats. Quant à quatre membres rattachés à la KCTU, l’autre organisation syndicale, ils n’ont même pas assisté à la dernière réunion. Cela montre bien les limites de cet organisme qui est censé assurer le dialogue social.


Le salaire minimum 2021 sera donc revalorisé de 1,5 % par rapport à celui de cette année, soit la plus faible hausse annuelle depuis sa création en 1988. Il bat ainsi le dernier record, à savoir 2,7 %, enregistré en 1998, en pleine crise financière. Cette solution revient à privilégier l’une des deux victimes de la crise économique déclenchée par le COVID-19, c’est-à-dire les PME, les microentreprises et les commerçants en grandes difficultés, plutôt que les travailleurs à bas salaire. Les premières propositions accusaient déjà un écart abyssal. Les syndicats ont demandé une hausse de 16,4 % pour proposer 10 000 wons, soit 7,3 euros, qui était d’ailleurs la promesse électorale du président Moon Jae-in, tandis que le patronat a réclamé une baisse de 2,1 %. Chaque partie a révisé sa copie deux fois. Mais un grand fossé reste creusé. Par conséquent, la commission tripartie a fait voter un texte de compromis proposé par les experts d’intérêt public. Ce qui a provoqué une grande déception chez les travailleurs.


Il revient désormais au ministre de l’Emploi et du Travail d’assurer une notification préalable jusqu’au 5 août prochain. Suite à cette annonce, le texte prendra effet dès le 1er janvier 2021. Avant cette publication, les syndicats et le patronat ont, chacun, la possibilité de formuler une objection. Si leur demande est jugée fondée, le ministre demandera à la commission de réexaminer le dossier. Ce recours n’a jamais été effectué jusqu’à présent.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >