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COVID-19 : Séoul redoute une second vague et renforce ses mesures sanitaires

2020-08-22

Journal

ⓒYONHAP News

La Corée du Sud fait face à un nouveau tournant dans sa lutte contre le nouveau coronavirus. En effet, les derniers indicateurs font redouter une seconde vague du COVID-19. Alors que le nombre journalier de nouveaux cas confirmés restait en dessous de la cinquantaine depuis la mi-juillet, il a commencé à rebondir à partir du 14 août pour osciller entre 150 et 350 cas positifs par jour cette semaine. La situation est plus préoccupante que jamais pour plusieurs raisons. D’abord, les derniers foyers de contamination sont concentrés dans la région métropolitaine de Séoul où le nombre et la densité de population sont les plus élevés dans la péninsule. Ensuite, la propagation de la maladie s’avère plus fulgurante qu’au début de la première vague, qui s’était cantonnée à la ville de Daegu et à sa province voisine le Gyeongsang du Nord. Enfin, le pays compte un nombre grandissant de cas dits « intraçables », c’est-à-dire pour lesquels les enquêtes épidémiologiques n’arrivent pas à remonter la chaîne de contamination. Sa hantise s’est exacerbée suite à la manifestation de grande envergure que les ultraconservateurs ont organisée le 15 août dernier à Séoul en bravant l’interdit. Parmi les manifestants, quelques-uns se sont révélés positifs au COVID-19.


Par conséquent, le gouvernement a relevé son niveau d’alerte à « la deuxième étape de distanciation sociale » sur une échelle qui en compte trois. Une série de mesures renforcées sont appliquées depuis mercredi dernier dans la capitale et sa grande couronne. Elles seront valables jusqu’au 30 août. Il s’agit notamment d’interdire tous les rassemblements à partir de 50 personnes en intérieur, et de 100 personnes en extérieur. Cette règle s’applique à tous les événements privés et publics tels que les mariages, les obsèques, d’autres fêtes de famille, les colloques, les expositions, les concerts, les concours d’embauche, entre autres. Ensuite, 12 catégories d’établissements jugés à haut risque de contagion sont obligées de fermer leurs portes. Il s’agit par exemple des débits de boissons nocturnes, des clubs, des karaokés, des salles de concert debout, des salles de sport, des cybercafés, des grands instituts privés de soutien scolaire, entre autres. Enfin, les églises protestantes sont uniquement autorisées à organiser leurs offices en ligne, parce qu’elles regroupent les derniers clusters d’infection. Par contre, les églises catholiques et les temples bouddhiques peuvent tenir leurs messes en présentiel à condition de respecter les mesures sanitaires. Quant aux sports professionnels, comme le baseball et le football, ils peuvent poursuivre leurs matchs, mais sans spectateurs.


Par ailleurs, la Ville de Séoul a pris l’initiative d’interdire tous les rassemblements publics de dix personnes ou plus, depuis hier et pour les dix prochains jours. C’est une mesure plus forte que le dispositif gouvernemental. En effet, elle relève de facto de la troisième étape de distanciation sociale.


Le gouvernement préfère, de son côté, attendre pour déclencher le plus haut niveau d’alerte, car il doit prendre en compte non seulement la lutte épidémique, mais aussi les impacts économiques. Or, l’imprévisibilité règne. La région métropolitaine a encore une capacité d’accueil suffisante pour les nouveaux patients du COVID-19. Mais, si l’épidémie poursuit sa propagation fulgurante, elle risque d’atteindre vite un seuil critique. La semaine à venir sera donc décisive pour éviter une nouvelle vague de contamination.

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