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Culture

La poésie (11) – La poésie coréenne médiévale et classique (7)

2017-10-31

La poésie (11) – La poésie coréenne médiévale et classique (7)
« Le Saule aux dix mille rameaux », anthologie de la poésie coréenne médiévale et classique – poèmes traduits, présentés et annotés par Ok-sung Ann-Baron, en collaboration avec Jean-François Baron – parue aux éditions UNESCO en 2005.

* Présentation :
Gosan Yun Seon-do, politicien et poète de Joseon est, avec Jeong Cheol, un des deux plus grands maîtres dans les genres du « gasa » et du « sijo ». Accusé par les factions dominantes, les partisans du Nord et ceux de l’Ouest, il a vécu en exil à plusieurs reprises. Il a mis fin à sa carrière politique et s’est retiré du monde profane à l’âge de 65 ans pour chercher des amis fidèles dans la nature. Son nom de plume Gosan signifie « montagne solitaire ».

* Poème

Chant des cinq amis

Combien sont-ils mes amis ? L’eau et le rocher, le pin et le bambou,
La lune se lève sur la colline de l’est : joie plus grande encore !
Arrêtons-nous là ! A part ces cinq-là, pourquoi en aurais-je d’autres ?

(L’eau)
On dit que la couleur des nuages est belle, mais souvent elle noircit,
On dit que le chant du vent est limpide, mais souvent il se tait.
Qui est belle aussi et ne cesse de couler ? Seule l’eau, je pense !

(Le rocher)
Pourquoi les fleurs s’ouvrent-elles et facilement se fanent-elles ?
Et les herbes, pourquoi à peine reverdies jaunissent-elles ?
Ce qui sans doute ne change pas, il n’y a que toi, rocher, semble-t-il !

(Le pin)
Quand il fait chaud les fleurs s’ouvrent, quand il fait froid les feuilles tombent
Toi, pin ! comment ignores-tu la neige et le givre ?
Par là, ta racine est droite jusqu’aux Neuf Sources, je le sais !

(Le bambou)
Toi, qui n’es ni arbre ni herbe !
De qui tiens-tu ta droiture ? pourquoi es-tu vide à l’intérieur ?
Ainsi, tu restes vert quatre saisons, c’est pourquoi je t’aime !

(La lune)
Petite, planant dans les hauteurs, éclairant dix mille choses
Claire lumière au cœur de la nuit, qui est pareil à toi ?
Tu me regardes mais sans paroles, alors tu es mon amie, semble-t-il.

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