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Culture

La poésie (11) – La poésie coréenne médiévale et classique (10)

2017-11-21

La poésie (11) – La poésie coréenne médiévale et classique (10)
« Le Saule aux dix mille rameaux », anthologie de la poésie coréenne médiévale et classique – poèmes traduits, présentés et annotés par Ok-sung Ann-Baron, en collaboration avec Jean-François Baron – parue aux éditions UNESCO en 2005.

* Poème 1

L’invité

L’invité ivre saisit la blouse de soie,
La blouse de soie se déchire sous sa main.
Nul regret d’une blouse de soie,
Seule la crainte que son amour ne se brise !

* Présentation de l’auteure :
De son vrai prénom Kye-ryang, Yi Maechang est largement connue sous son nom de courtisane Maechang qui signifie « fenêtre aux pruniers ». Les traducteurs de l’anthologie « Le Saule aux dix mille rameaux » expliquent : « Cette chanteuse de métier excella non seulement dans la composition de poèmes en chinois mais aussi de sijo. A cette époque, la littérature en chinois était l’apanage des hommes lettrés, dans l’esprit confucianiste. Peu de femmes s’essayaient par conséquent aux poèmes en chinois. Cependant, les fonctionnaires lettrés exigeaient des courtisanes qu’elles exercent leurs talents musicaux et poétiques. D’où de remarquables pièces composées par ces femmes. »

* Poème 2

Longues, très longues nuits de décembre...

Longues très longues nuits de décembre, j’aimerais arracher une parcelle de vos reins
Sous la couverture du vent du printemps, bien roulée enroulée je la garderai
La nuit où mon amour viendra, vague après vague je la déroulerai.

* Présentation de l’auteure :
Hwang Jini est née d’une concubine du lettré-fonctionnaire Hwang qui a vécu à Songdo, aujourd’hui en Corée du Nord. Elle est connue pour sa beauté mais aussi pour ses talents de poète, de calligraphe et de musicienne. Après être devenue courtisane, elle parcourait les plus beaux sites naturels du pays en fréquentant les chanteurs célèbres, les lettrés, les écrivains, les poètes, etc. D’après les traducteurs du « Saule aux dix mille rameaux », « ses œuvres manifestent une inspiration plus sensible à l’humanité que les textes des lettrés de classe noble. Avec celles de Song Sun, les œuvres de Hwang Jini marquent le sommet de la littérature de sijo de l’époque de Joseon. »

* Poème 3

Soupirs d’une pauvre femme

La main tient des ciseaux,
La froideur nocturne raidit les dix doigts.
Elle coud pour d’autres les vêtements du mariage,
Année après année, encore, elle passe la nuit seule...

* Présentation de l’auteure :
Heo Cho-hee ou Heo Nanseolheon est poétesse sous le règne du roi Seonjo. Elle doit son renom à ses hansi, poèmes en chinois. Selon les traducteurs du « Saule aux dix mille rameaux », « Nanseolheon est le nom de plume sous lequel elle est restée célèbre, faisant oublier son prénom, Cho-hee. [...] Les thèmes de ses 210 œuvres portent sur son expérience personnelle et sur la libération, teintée d’esprit taoïste, des entraves du réel. Spécialiste des poèmes en chinois, Kim Gap-gi la considère, par la finesse, la pureté et le raffinement de son expression, comme l’un des dix meilleurs poètes de l’époque de Joseon. »

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