Un groupe de passagers qui s’apprête à embarquer sur un vol regarde attentivement la démonstration des équipements de sécurité qui sont à bord. Cette présentation interactive est organisée par la compagnie aérienne sud-coréenne, Asiana Airlines.



« Cet événement a débuté pour montrer le fonctionnement des mesures de sécurité en vol, que les passagers sont plutôt enclins à ignorer, et bien sûr, pour permettre de profiter d’un voyage en toute tranquillité. Les gens peuvent voir les équipements d’urgence et mettre leur ceinture et leur gilet de sauvetage. Ils peuvent même apprendre les méthodes de réanimations. Après la tragédie du naufrage du Sewol, les sud-Coréens s’intéressent à la sécurité. C’est pour cela que nous avons beaucoup de passagers de l’aéroport qui participent à notre programme. »

Depuis ces derniers mois, la Corée du Sud a vécu beaucoup trop d’accidents avec, bien sûr, le naufrage du ferry Sewol, mais aussi la collision de deux métros, un incendie meurtrier au terminal de bus de Goyang, au nord-ouest de la capitale, ainsi qu’un autre feu dans un hôpital, à Jangseong. Tous ces drames ont contraint la population à prêter plus d’attention à la sécurité, et ont suscité plus de questions.



Ainsi, les habitants du pays du Matin clair ont commencé à penser qu’ils sont responsables de leur propre sécurité. Cela s’est traduit par une flambée des ventes de gilets de sauvetage, d’extincteurs et autres produits du genre. Les centres de vente en ligne ont constaté, depuis le naufrage du bateau, une hausse des ventes d’équipements de sécurité de 45 % par rapport à la même période l’année dernière. En particulier, les détecteurs de fumée et de gaz ont connu une croissance de 460 % et les extincteurs de 245 %. Les sud-Coréens ont réalisé qu’il n’existe aucun compromis en matière de sécurité.

Les centres de sécurité qui sont dirigés par les quartiers généraux de la ville de Séoul pour les feux et les désastres ont vu dernièrement leur nombre de visiteurs augmenter.



« Nous avons deux fois plus de demandes qu’avant. Alors que les visites de groupe représentaient avant 60 % du nombre de nos visiteurs, nous enregistrons à présent plus de visites individuelles. Et c’est en augmentation continue alors que le nombre que nous pouvons accueillir est limité. »