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Culture

Table d’Ulleungdo (I)

2016-05-24

Séoul au jour le jour

A l’occasion du mois de la famille, « Saveur du terroir » vous présente cette semaine et la semaine prochaine les différentes histoires des riverains de l’île Ulleung qui se souviennent de leurs pères. En préparant des plats qu’ils ont particulièrement appréciés, ces insulaires essaient d’exprimer leur piété filiale.



Avez-vous déjà entendu parler d’Ulleungdo ? Il s’agit d’un groupe d’îlots situés dans la mer de l’Est qui fait partie de la province de Gyeongsang du Nord. Parmi une quarantaine d’îlots, c’est l’île Ulleung qui possède la plus grande superficie. Elle est réputée notamment pour son paysage magnifique et la forme unique de ses rochers qui surgissent de l’eau.
Le capitaine Son Du-han et la plongeuse Hong Bok-sin ont vécu 34 ans ensemble. Si les conditions le permettent, le couple se dirige tous les jours vers l’îlot Jukdo. Au printemps, ce sont surtout les moules attachées aux rochers de la côte qui les accueillent. Avec ces moules rougeâtres, ils font du riz cuit à la vapeur « honghapbap ». Contrairement au riz ordinaire, le honghapbap permet de ressentir pleinement les saveurs de la mer.
Lorsqu’ils préparent une table pour rendre un culte au père de Hong en cette période de l’année, ils ne manquent pas d’utiliser les fruits de mer naturels bien frais. Avec les moules, ils font la brochette « honghapsanjeok ». On les blanchit une première fois dans l’eau bouillante avant de les griller dans l’huile.
Le « honghapmuneosoratang » est un plat qui montre l’amour particulier de Mme Hong. En tant que plongeuse, elle cueille des fruits de mer de qualité dans les eaux. Avec les moules, les poulpes et les conques, elle prépare une soupe limpide.



Alors que la spécialité régionale d’Ulleungdo est le calamar, on peut également y trouver beaucoup d’herbes sauvages dans les zones montagneuses. Kim Han-geun prend des risques pour cueillir des herbes « myongi » qui poussent entre les rochers dans les précipices comme le faisait son père. Surnommé « ail de la montagne », cette herbe est particulièrement reconnue pour ses effets anti-cancérogènes et son efficacité pour traiter le rhume et la fatigue. En se reposant avant de reprendre le travail, il assouvit sa faim avec le « myongissam ». Dans une feuille de myongi, on enroule une tranche de samgyeopsal, travers de poitrine de porc, et une cuillerée de doenjang, la pâte de soja fermenté.
Dans l’île d’Ulleung, on peut trouver diverses herbes originales qui n’existent pas dans d’autres régions du pays du Matin clair.

Avec le myongi, on prépare le « myongi geotjeori ». Comme lors de la préparation du kimchi, on assaisonne les feuilles de myongi avec de la poudre de piment rouge et divers autres ingrédients. Une petite particularité c’est qu’on y ajoute le « kkongchijeotgal », la saumure de poisson de la famille d’orphie. Selon les habitants, il s’agit d’un secret qui rend la saveur plus appétissante.
Avec les orphies bien hachées, on façonne des boulettes pour les tremper dans la soupe aux algues marines « miyeokguk ». Ce « kkongchigyeongdan miyeokguk » est un plat très nutritif qui redonne de l’énergie.
Autour de ces plats soigneusement préparés avec des ingrédients naturels, M. Kim se souvient de son père décédé quand il n’était qu’un enfant de sept ans.

Avez-vous également des plats qui vous rappellent vos parents ou vos grands parents ? Notre voyage à Ulleungdo se poursuit la semaine prochaine !

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