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Culture

Plats froids de Miryang (I)

2016-08-02

Séoul au jour le jour

Alors que la chaleur épouvantable de sambok nous étouffe en cette période de l’année, le village surnommé « Eoreumgol » ou la « vallée glaciale » situé dans la ville de Miryang entre dans un hiver mystérieux. Comment est-ce possible ? Afin d’élucider ce rafraîchissant mystère, « Saveur du terroir » vous invite cette semaine et la semaine prochaine dans ce village situé dans la province de Gyeongsang du Sud.



Lorsqu’on va à Sannaemyeon dans la ville de Miryang, ce sont les pommiers qui nous accueillent. Les habitants sont en train de récolter les pommes vertes qui ne sont consommées qu’en été. Vu la grande différence de température entre le jour et la nuit, ces pommes sont particulièrement sucrées et croquantes. Juste à côté de la ferme, il y a un petit puit dans lequel est déposée une jarre. Avec l’eau froide qui coule autour, on conservait du « kimchi » rafraîchissant d’été à l’intérieur. Durant la pause, on boit un bol de « sagwa mulkimchi », des morceaux de chou et de navet trempés dans de l’eau glacée infusée de pomme, pour se rafraîchir.

Dans les cours d’eau, on attrape les « nongodeung », une sorte de paludine. On les lave à l’eau claire à plusieurs reprises, puis on les fait légèrement cuire dans de l’eau bouillante. Traditionnellement, on les consommait à la place de la viande trop chère afin de pallier au manque de protéine. D’ailleurs, étant riches en calcium et en fer, on les considérait comme un aliment fortifiant. Avec les chairs de nongodeung, on prépare le « nongodeung chomuchim ». On assaisonne les paludines, les concombres et les pommes hachés avec de la sauce à base de pâte de piment rouge ainsi que du jus et du vinaigre de pomme. Selon sa préférence, on peut y ajouter des nouilles. Bien aigre-doux, ce plat contribue à redonner de l’appétit. Le « namulnaenggukbap » est aussi une spécialité que les habitants apprécient. Dans un bol d’orge cuite à la vapeur, on dépose les namul, les fleurs de citrouille, les aubergines et la ciboulette, cuits à la vapeur puis assaisonnés avec de l’huile et des graines de sésame ainsi que de la sauce soja. Enfin on y verse de l’eau glacée. Tout cela est possible grâce à l’eau limpide et fraîche qui traverse la vallée du village.



Le nom de la ville « Miryang » signifie la lumière secrète et épaisse. Rien qu’avec son appellation, on peut remarquer combien il fait chaud en cette période de l’année. Cependant, le village Eoreumgol est une destination de vacances très prisée par les sud-Coréens grâce à sa vallée ombragée entourée de rochers glacés.
Dans la forêt, les habitants arrachent les sorbiers « magamok » qui deviennent un des ingrédients fortifiants. Dans une grande marmite, on trempe du poulet avec des tranches et des fruits de sorbier avant de faire cuire le tout. Le bouillon est utilisé pour cuire le riz qui deviendra un vrai délice. Dans la médecine orientale, le sorbier est reconnu pour réchauffer le corps. Avec divers namuls, des herbes sauvages cueillies dans la nature, on prépare le « dakyuksubibimbap » en l’assaisonnant simplement avec de la pâte de piment rouge. Une fois le poulet cuit, on déchire sa chair et on le laisse refroidir rapidement en ajoutant des glaçons. Ces derniers permettent de rendre les chairs plus fermes sous la dent. On les assaisonne avec du jus de magamok et de « chogochujang », la pâte de piment rouge et de vinaigre, avant d’y ajouter divers légumes. Ce « daksalchomuchim » est un menu à la fois pimenté et doux que tout le monde aime.

Notre voyage à la découverte du secret d’Eoreumgol de Miryang se poursuit la semaine prochaine !

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