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Culture

« Le Poète de Wonmi-dong » de Yang Gui-ja

2018-10-30


Extrait de l’émission :


Je suis sûre que les gens me considèrent comme une fillette tout à fait ordinaire de sept ans, mais je suis loin d’être une enfant. 


Je sais tout sur la façon dont ce monde fonctionne. Si vous trouvez que c’est trop prétentieux pour moi de le dire, je dirais que j’ai un œil assez vif pour deviner ce qui se passe dans ma famille ou dans le cœur de mes voisins. 


남들은 나를 일곱 살짜리로서 부족함이 없는 

그저 그만한 계집아이 정도로 여기고 있는 게 틀림없지만,

나는 결코 그저 그만한 여자아이는 아니다.


세상 돌아가는 이치를 다 알고 있다,

라고 말하는게 건방지다면

하다못해 집안 돌아가는 사정이나

동네 사람들의 속마음 정도는

두루 알아맞힐 수 있는 눈치만큼은 환하니까



« Le Poète de Wonmi-dong » est raconté à la première personne par une fillette de sept ans du nom de Gyeong-ok. Elle a deux amis de 20 ans de plus qu’elle. L’un d’entre deux est le poète de son quartier, Wonmi-dong. 


* Interview : Bang Min-ho, professeur de littérature coréenne à l’université nationale de Séoul

Les jeunes dissidents de l’époque étaient souvent torturés et battus lors de leur service militaire. Ils sont donc sortis de l’armée avec des blessures psychiques. Le personnage de Mongdal lit des poèmes et tente d’en écrire lui-même sans y arriver à cause de ses troubles mentaux. Il représente la société malheureuse sous le régime militaire autoritaire. Même les poèmes de Kim Jung-hwan, Hwang Ji-u et Lee Ha-seok qu’il cite dans cette histoire symbolisent les épreuves et les tribulations de l’époque. 



Le poète de Wonmi-dong a un autre surnom. Les yeux creux, les cheveux ébouriffés, la veste militaire teintée et le jean usé qu’il porte toute l’année lui donnent l’air de Mongdal, le fantôme d’un homme qui meurt lamentablement célibataire. Gyeong-ja, qui travaille au Salon de coiffure « Séoul », a été la première à l’appeler M. Mongdal. Elle n’est pas la seule. Tous les habitants de notre quartier ont tendance à le traiter avec dédain comme s’il s’agissait d’un enfant, car il est connu pour avoir un peu perdu la tête.


원미동 시인에게는 또 다른 별명이 있다.

쾡한 두 눈에 부스스한 머리칼, 

사시사철 껴입고 다니는 물들인 군용점퍼와 히끄무레하게 닳아빠진 낡은 청바지가

밤중에 보면 꼭 몽달귀신 같다고

서울미용실의 미용사 경자언니가

맨 처음 그를 ‘몽달씨’라고 부르기 시작했다.

졍자언니뿐만 아니라 우리 동네 사람이라면 누구나

그를 좀 경멸하듯이,

어린애 다루듯 함부로 하는게 보통인데

까닭은 그가 약간 돌았기 때문이라는 것이었다.




Auteur : 

Yang Gui-ja est née en 1955 à Jeonju dans la province de Jeolla du Nord. Elle fait ses débuts littéraires avec la publication de la nouvelle « Démarrer une nouvelle journée ». « Le Poète de Wonmi-dong » a été publié en 1986 dans la revue Hanguk Munhak ou Littérature coréenne.

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