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Le pansori « Jeokbyeokga » ou « Le chant de la falaise rouge » est une adaptation du roman historique chinois « Les Trois Royaumes » écrit par Luo Guanzhong au 14e siècle. Cette épopée, qui se déroule à la fin de la dynastie Han au 3e siècle, l’une des périodes les plus chaotiques de l’histoire de la Chine antique, retrace le destin des trois royaumes et de héros tels que Liu Bei, Cao Cao et Guan Yu. De son côté, la version pansori raconte la vie des héros et des soldats lors de la fameuse bataille navale de la falaise rouge, qui oppose les troupes coalisées de Sun Quan du royaume de Wu et de Liu Bei du royaume de Shu à l’armée impériale Han de Cao Cao. Dans le pansori, les angoisses et anxiétés des soldats ordinaires et anonymes font contraste avec les exploits héroïques des personnages principaux. Cao Cao lève des dizaines de milliers de soldats pour attaquer le royaume de Wu, situé au sud du fleuve Yangzi. Comme son armée est bien supérieure en nombre, le chancelier impérial de Han pense qu’il va remporter une victoire écrasante et tente de remonter le moral de ses généraux avec de l’alcool. Les simples soldats, quant à eux, se rassemblent autour du feu pour soupirer après leur bien-aimée, se souvenir de leurs parents et de leurs proches restés dans leur village natal, et s’inquiéter de leur avenir incertain. Les seigneurs de guerre de « Jeokbyeokga » sont en général ceux qui n’ont rien à perdre même s’ils sont vaincus : leurs familles sont en sécurité et bien protégés par leurs subordonnés. Pour eux, les soucis et les chagrins des soldats ordinaires sont trop insignifiants pour s’en préoccuper. 


Cao Cao envahit enfin le royaume des Wu. Il a suffisamment de navires et de soldats pour mener l’invasion. De plus, la bataille a lieu en hiver et un vent qui lui est favorable souffle du nord-est. Les alliés ont donc besoin des vents du sud-est pour mettre le feu aux bateaux de Cao Cao. Zhuge Liang, conseiller et Premier ministre de Liu Bei, construit un autel au pied de la montagne devant lequel il prie agenouillé nuit et jour pour le vent du sud-est. Et son vœu est exaucé : un vent de sud-est commence à souffler pour brûler les bateaux enchaînés de Cao Cao. Ce dernier finit par perdre tous ses navires et plusieurs dizaines de milliers de soldats, mais il ne pense qu’à sauver sa propre vie. Sa lâcheté est tournée en ridicule pour montrer que cet esprit médiocre ne mérite pas le titre de « héros de guerre ». 


Après la défaite, Cao Cao s’enfuit vers une montagne avec quelques-uns de ses subalternes. Il s’arrête un instant pour compter le nombre de soldats qui lui restent. Dans le roman, il faillait tomber dans une embuscade tendue par Zhuge Liang et finit par s’agenouiller devant le commandant ennemi Guan Yu pour le supplier de le laisser en vie. En revanche, dans le pansori, ce passage décrit de manière humoristique suscite le plus de rires chez les spectateurs : même en fuyant, le grand seigneur de guerre se chamaille avec ses hommes et les fait souffrir avec ses caprices.


[Liste des mélodies de cette semaine]

1. Un passage du pansori « Jeokbyeokga » interprété au chant par Park Dong-jin avec Ju Bong-shin au tambour

2. Un passage du pansori « Jeokbyeokga » interprété au chant par Yun Jin-cheol avec Cho Yong-su au tambour

3. Un passage du pansori « Jeokbyeokga » interprété au chant par Oh Jeong-suk avec Kim Cheong-man au tambour

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