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Culture

Les étrangers tombés amoureux de la cuisine coréenne

2019-12-24

Séoul au jour le jour

ⓒ KBS

Que faîtes-vous à Noël ?

En Corée du Sud, les enfants attendent le Père Noël, qui va déposer un petit cadeau sous le sapin ou à côté de leur lit, et les jeunes passent leur soirée entre amoureux ou entre amis. Comme vous pouvez le remarquer, il s’agit plutôt d’un événement festif pour les jeunes. 

Cette semaine, « Saveur du terroir » rencontre les étrangers qui vivent au pays du Matin clair et qui ont un attachement tout particulier pour la cuisine coréenne. 


ⓒ KBS

Partons tout d’abord au village folkorique de la pâte de piment rouge, le fameux « gochujang », situé dans le district de Sunchang, dans la province de Jeolla du Nord. Lorsqu’on arrive dans ce quartier traditionnel préservé par les artisans locaux, ce sont les jarres en terre remplies de différentes sauces fermentées et utilisées dans la cuisine locale qui attirent notre regard. Sous les avant-toits des maisons, sont attachés les « meju », les briques de soja fermenté. 

Léa Moreau, une jeune Française, qui s’y est installée il y a trois ans, partage la culture de ce pays à travers ses réseaux sociaux. Elle s’intéresse à la cuisine coréenne, et notamment au « jang », qui constitue la base de cette dernière. Elle a donc décidé d’apprendre les jang traditionnels ainsi que les différents plats fermentés, en rendant visite à une maîtresse septuagénaire. An Gil-ja commence par nous montrer la fabrication du meju : on fait cuire des fèves de soja durant près de six heures avant de les broyer, puis d’en façonner des briques qui vont être fermentées. 


Mme An et Léa préparent quelques mets en utilisant différentes sauces, bien sûr « faites maison », avec soin et patience. Tout d’abord, le « ureong gangdoenjang ». On fait cuire différents légumes, de la courgette, de l’oignon ainsi que du tofu, le tout coupé en petits morceaux, dans lesquels on ajoute une cuillerée de pâte de soja fermenté et de pâte de piment rouge. Ensuite, on y incorpore des paludines préalablement lavées avec du gros sel. Il ne reste plus qu’à préparer un bol de riz cuit à la vapeur pour apprécier ce plat appétissant. Il y a aussi le « gochujang bakdaejorim ». Dans une casserole, on étale d’abord le navet coupé en gros morceaux, puis on y dépose le poisson de la famille des soles, « bak », mi-séchées et incisées en biais. Lorsque les ingrédients sont cuits à moitié, on y verse petit à petit le condiment préparé à base de sauce soja, sauce de piment rouge et de soja fermenté, avant de le faire mijoter à feu doux. Ce plat bien pimenté attire l’appétit d’abord par sa couleur rougeâtre. Quant au « osambulgogi », il s’agit d’un plat fait de calamar et de viande de porc assaisonné de manière pimentée. Le mélange de la viande et de ce produit halieutique peut paraître un peu bizarre au début, mais après la première bouchée, Léa tombe vite sous le charme, découvrant alors la parfaite harmonie gustastative des deux aliments. 


ⓒ KBS

Déplaçons-nous au district de Gurye, dans la province de Jeolla du Sud. Ici, c’est Joseph Douglas, enseignant canadien dans un lycée, et reconnu notamment comme un « hansik mania », ou le « maniaque de la cuisine coréenne », qui nous fait découvrir ses plats préférés régionaux. 

Tout d’abord, avec le chou saisonnier « eolgaribaechu », qui est riche en béta-carotine, il prépare une soupe. Dans un bouillon bien profond infusé des différents produits de la mer, dont des crevettes, des anchois séchés et des laminaires, on trempe une cuillerée de pâte de soja fermenté et de l’ail écrasé, puis on y ajoute des morceaux de chou et des champignons « pyogo ». Quand la soupe est bien cuite, on ajoute de la gélatine de soja « tofu », qui la rend encore meilleure. Avec le « mukeunji », le chou pimenté et fermenté « kimchi » vieilli, il prépare le « doeji mukeunjijjigae ». On fait d’abord sauter la viande de porc, avant d’y ajouter le mukeunji. Quand le tout est légèrement cuit, on ajoute un bouillon infusé de laminaires, et de la poudre de piment rouge. C’est tout. Pour Joseph, il s’agit de son plat préféré qu’il peut consommer facilement tous les jours. 


Joyeux Noël et bonne année 2020 à toutes et à tous !

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