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Culture

Vœux du printemps (I)

2022-04-19

Séoul au jour le jour

ⓒ KBS

Après un long hiver froid, le printemps est pleinement dans l’air. 

Les gens qui ont tant attendu cette nouvelle saison en profitent pour se promener en famille ou avec leurs amis et apprécier les belles fleurs.

Cette semaine et la semaine prochaine, « Saveur du terroir » vous invite à participer au rite traditionnel lié à l’accueil du printemps !


ⓒ KBS

Traditionnellement au pays du Matin clair, les Coréens avaient tendance à organiser un rite au début du printemps en vue de souhaiter une belle année pleine de prospérité. A cette occasion, les villageois se retrouvaient et partageaient de bons plats avec des produits saisonniers issus de la région. Bien qu’il soit difficile d’observer ce joyeux paysage dans les quartiers urbains contemporains, certains villages ruraux conservent ce précieux héritage culturel. 

Notre première destination cette semaine est Gwan-ri, un village situé dans le comté de Taean dans la province de Chungcheong du Sud. Ce quartier est également surnommé Byeotgarimaeul vu sa tradition de « Byeotgarije », un rite traditionnel local conservé datant de plus de 70 ans. Cela consiste à nouer les gerbes de riz pour couvrir une longue perche mise à la verticale et y attacher une poche remplie de cinq différentes céréales lors du Jeongwoldaeboreum, le 15 janvier suivant le calendrier lunaire. Deux semaines après, les villageois font des offrandes avant de descendre la perche pour vérifier le nombre de céréales bourgeonnées. Ils pouvaient ainsi deviner le sort de l’agriculture de l’année. En célébrant ce Byeotgarije qui marque le lancement de l’agriculture du printemps, les habitants souhaitent une bonne récolte pour l’année ainsi que le bonheur du village.  


Le « ureokpo » est un plat qui n’est jamais absent de la table préparée non seulement lors de cet événement annuel mais aussi lors des cultes offerts aux ancêtres. On fait tremper le sébaste proprement habillé dans de l’eau salée durant une journée entière puis le fait sécher pendant 2 à 3 jours sous les rayons de soleil et la brise marine. Cela devient un délice à la texture bien ferme sous la dent. On n’a pas besoin de condiment particulier, ne serait-ce que du piment rouge et de la ciboule coupés en petits morceaux. Cuit à la vapeur, cela devient le « ureokpojjim » bien succulent. Avec la tête du poisson, on prépare le « ureokjeotguk ». Ce plat liquide au bouillon infusé de petites crevettes « gonjaengi » est un ragoût qui redonne l’appétit. Le « jjieomjang » est une sauce locale que les habitants ne manquent pas de préparer en cette période de l’année. On broye la brique de soja « meju » fermentée tout au long de la saison froide. On y ajoute le liquide issu du kimchi, le riz et l’orge cuits à la vapeur ainsi que la poudre de piment rouge avant de laisser fermenter durant une semaine. Cette sauce légèrement cuite à la vapeur devient un petit plat d’accompagnement du riz cuit à la vapeur.


ⓒ KBS

Déplaçons-nous à Yeoryangmyeon du comté de Jeongseon dans la province de Gangwon. Les travailleurs du bois qui constituent les habitants du village ont une tradition de présenter une offrande au dieu en remplissant une jarre avec du sel à chaque Jeongwoldaeboreum depuis l’incendie de 1986 qui a commis de graves dégâts dans la région. Les villageois se souviennent de l’époque quand ils vivaient surtout de l’abattage du bois. Ils n’avaient pas suffisamment de temps pour manger durant la journée, donc ils se contentaient d’un bol de riz et de maïs cuits à la vapeur assaisonnés de pâte de piment rouge. Pour l’accompagner, ils préparaient un ragoût à base de pâte de soja fermenté garni tout simplement de « dubu », la gélatine de soja, et de l’ail. Il s’agissait d’un en-cas bien délicieux que l’on pouvait déguster en plein milieu de la montagne. Le soir, ils concoctaient les nouilles appelées « gasugi » à base de poudre de blé et de soja garnies de bourses-à-berger « naengi », les herbes printanières caractérisées par leur parfum frais. Ce plat de souvenir qui rappelle les temps anciens difficiles permet aux villageois d’aujourd’hui de reprendre de l’énergie. 


Notre voyage culinaire à la recherche des plats printaniers se poursuit la semaine prochaine !

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