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A la loupe

COVID-19 : situation préoccupante en Corée du Nord

2022-05-21

Journal

ⓒYONHAP News 

La Corée du Nord est confrontée à une propagation fulgurante du COVID-19. Alors qu’elle n’avait cessé de revendiquer « zéro » cas de la pandémie, elle a reconnu officiellement ses premières contaminations le 12 mai dernier en annonçant d’emblée quelque 18 000 « personnes fiévreuses ».


Le régime nord-coréen emploie le terme « personnes fiévreuses » au lieu de « testés positifs » parce qu’il ne dispose pas de système de dépistage anti-COVID-19. Cela laisse supposer que l’épidémie ne date pas d’hier. D’ailleurs, le nombre de cas dit de « fièvre » a été trop important pour le tout premier jour et il a presque décuplé dès le lendemain pour dépasser les 170 000 malades. Bref, la Corée du Nord a fini par admettre une fois que la situation épidémique est devenue explosive au point qu’elle ne pouvait plus la cacher aux yeux de tous. Selon l’agence de presse officielle nord-coréenne (KCNA), le royaume ermite comptait, jeudi, un total de 2,24 millions de patients « fiévreux », dont 1,48 million de personnes guéries de l’épidémie. 


Le Bureau politique du comité central du Parti des travailleurs, réuni le 12 mai, a déclenché l’état d’alerte sanitaire au plus haut niveau. Deux jours plus tard, Kim Jong-un a qualifié la situation de « grands troubles depuis la fondation de son pays ». Cependant, il a participé mardi dernier à une réunion du Politburo sans porter de masque. Et il a évoqué « une tendance à l’amélioration ». Le leader nord-coréen semblait se vouloir confiant du fait que le nombre de nouveaux cas soit passé en dessous des 300 000 après avoir grimpé jusqu’à 392 920 dimanche dernier. Ce chiffre reste néanmoins élevé, dans une fourchette de 200 000 à 300 000 du 16 au 19 mai.


A Séoul, les experts se montrent dubitatifs sur une accalmie épidémique avancée par son voisin, étant donné que la Corée du Nord ne dispose pas de système de tests PCR, ni de personnels médicaux qualifiés et qu’elle affiche un taux de vaccination de zéro. Selon les services de renseignement sud-coréens, le nombre cumulé de décès serait cinq ou six fois plus important que les statistiques officielles nord-coréennes, comptabilisant 65 morts selon les dernières données. Donc, même si le régime communiste déclare la situation sous contrôle, la crise risque de s’avérer plus grave et de perdurer. 


Dans ce contexte, Séoul a proposé une coopération sanitaire à Pyongyang. Mais à en croire les observateurs, le régime de Kim Jong-un a peu de chances de saisir cette main tendue, car il perdrait son honneur en acceptant l’aide de l’administration de Yoon Suk-yeol qu’il avait tant fustigée.

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