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A la loupe

339 Yéménites se voient accorder un permis de séjour humanitaire

2018-10-17

Journal

ⓒYONHAP News

L’évaluation des dossiers de demandeurs d’asiles yéménites vient d’être achevée. Le bureau de l'immigration de l'île de Jeju, située tout au sud de la péninsule, a décidé d'accorder à 339 d’entre eux un permis de séjour pour des raisons humanitaires. 34 se le sont vu refusé. Aucun n’a donc réussi à obtenir le statut de réfugié. La polémique liée aux réfugiés yéménites semble donc être en voie de se calmer. Tout a commencé par l’arrivée de migrants yéménites sur l’île méridionale au début de cette année. En fait, des individus ayant fui la guerre qui fait rage dans ce pays du Moyen-Orient depuis trois ans ont commencé à se rendre en Corée du Sud dès 2016. Cependant, leur nombre était infime. Parmi une quarantaine de demandeurs d’asile en 2016 et 2017, 14 ont été reconnus en tant que réfugiés et 18 ont été autorisés à séjourner dans le pays du Matin clair pour des raisons humanitaires. Pourtant, leur nombre a fortement augmenté pour dépasser le seuil des 500 en mai.


Pourquoi cet afflux ? D’abord, la Corée du Sud est signataire de la Convention de l’Onu sur les réfugiés. Suite à l’expiration de la durée autorisée de leur séjour, des Yéménites qui séjournaient en Malaisie se sont repliés sur Jeju à la faveur d’un vol ouvert par une compagnie low cost entre Kuala Lumpur et Jeju, où les ressortissants de la plupart des pays peuvent entrer sans visa. Les sud-Coréens qui sont pour l’accueil des migrants yéménites ont mis en avant des raisons humanitaires. Selon eux, il faut reconnaître les demandeurs d’asile si leur dossier répond aux critères de la Convention de l’Onu sur les réfugiés. En revanche, des militants anti-immigration ont évoqué les problèmes potentiels, notamment le terrorisme, la criminalité et le travail dissimulé.


Face à la polémique, Séoul a décidé le 30 avril d’interdire aux migrants yéménites de sortir de l’île volcanique. Suite à cette mesure, ils ne pouvaient plus se rendre dans d’autres villes du pays du Matin clair pour demander l’aide des associations de communautés étrangères. Sans soutien financier, ils étaient obligés de vivre sans abri en attendant l’examen de leur demande. Cette situation a attisé le sentiment d’insécurité et anti-immigration chez les habitants de l’île. Face à cette inquiétude grandissante, le gouvernement a décidé que le Yémen ne ferait plus partie des pays bénéficiant de l’entrée sans visa à Jeju. Désormais, la Corée du Sud doit améliorer l’ensemble de ses systèmes liés à l’examen des demandes d’asile et au processus d’octroi du statut de réfugié.

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