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A la loupe

Le PLC face à la polémique autour du soulèvement de Gwangju

2019-02-19

Journal

ⓒYONHAP News

Le président sud-coréen a haussé le ton en dénonçant les propos négationnistes tenus récemment par trois députés de la plus grande force d’opposition. Moon Jae-in a qualifié de « honteuse » et de « menaçante pour le fondement du pays » la sortie des élus du Parti Liberté Corée (PLC) le 8 février dernier lors d’une audition publique. Lors de l’audition organisée par les députés du PLC Kim Jin-tae et Lee Jong-myeong, Ji Man-won, un polémiste connu pour ses positions d’extrême droite, a qualifié le soulèvement pro-démocratique du 18 mai de Gwangju d'« émeute déclenchée par 600 militaires nord-coréens ». Des propos soutenus par la députée Kim Soon-rye. Cette dernière est allée encore plus loin en comparant les familles des victimes de la répression meurtrière du mouvement de démocratisation du pays à « une bande de monstres siphonnant l’argent des contribuables ».


D’où vient une telle interprétation historique ? Il existe plusieurs tentatives d’associer l’insurrection sanglante du gouvernement militaire d’alors en 1980 à l’intervention de l’armée nord-coréenne. Plusieurs enquêtes ont été menées par la justice, et toutes ces hypothèses se sont avérées fausses. Mais rien n’y fait. Le militant d’extrême droite ne s’est pas plié au verdict judiciaire et a même pris la parole devant les députés du PLC, soucieux de rassembler les électeurs du parti à l’approche de sa convention nationale qui aura lieu le 27 février prochain.


Quelles sont les réponses apportées par le premier parti d’opposition ? Face à la polémique grandissante, le PLC a cherché à sanctionner ses trois députés concernés avant de valider la décision d’expulser seul Lee Jong-myeong du parti. Selon le parti conservateur, les deux autres députés, Kim Jin-tae et Kim Soon-rye, sont exemptés de sanctions car ils sont en lice respectivement pour l’élection du patron de la formation et pour devenir membre de son conseil suprême. Le PLC tente ainsi de calmer le jeu en minimisant l’ampleur des dires controversés.


Quelle est la réaction de l’opinion publique ? La colère monte chez les sud-Coréens face à l’objet du scandale et à la timidité des sanctions. Actuellement, une enquête est lancée à l’encontre des trois députés conservateurs et de l’auteur des propos polémiques suite à la plainte déposée par une association civile. Les membres du comité d’éthique parlementaire seront de leur côté réunis afin de discuter des sanctions à prendre, y compris une possible révocation des députés concernés. Ce n’est pas tout. La cote de popularité du PLC continue de dégringoler depuis l’éclatement de cette tourmente sans trouver une issue.

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