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A la loupe

Le Minjoo et trois partis d’opposition s’accordent sur un projet de réforme électorale

2019-03-23

Journal

ⓒYONHAP News

Le parti au pouvoir et trois formations d’opposition ont trouvé un accord sur un projet de réforme de la loi électorale. Le texte prévoit notamment d'augmenter le nombre de sièges attribués au scrutin proportionnel tout en maintenant le nombre total de députés.


Le Minjoo, le Bareun-Avenir, le Parti pour la justice et le Parti pour la démocratie et la paix se sont mis d'accord, le 17 mars, sur un projet de réforme de la loi électorale à l'issue de près de sept heures de discussions. Ils ont notamment décidé de faire passer le nombre d'élus à la proportionnelle de 47 à 75, alors que le nombre total de députés restera fixé à 300. Ils se sont en outre entendus pour abaisser l'âge minimum pour voter de 19 à 18 ans.


D'après le texte de l’accord, les sièges de l'Assemblée nationale seront d'abord alloués aux partis en fonction du pourcentage des suffrages qu'ils ont récoltés sur tout le territoire. Ensuite, pour chaque parti, le nombre d'élus au scrutin majoritaire par circonscription sera déduit du nombre de sièges qui lui sont attribués, et la moitié du nombre de sièges restant seront prioritairement occupés par les candidats à la proportionnelle. Enfin, le nombre de sièges qui reste à pourvoir au niveau national sera de nouveau alloué aux partis selon le pourcentage des suffrages obtenus. Chaque parti pourra distribuer ces sièges proportionnels par région en fonction du score réalisé.


Le projet de réforme électorale prévoit de maintenir la division du pays en six régions, tel que proposé par la Commission nationale électorale (NEC). Simplement, au lieu de réunir en une région les provinces de Gyeonggi, de Gangwon et Incheon, dont la population totale dépasse 17 millions d’habitants, l’accord propose de mettre la ville portuaire dans la même région que les provinces de Chungcheong.


Par ailleurs, chaque formation politique devra désormais inscrire le processus d'investiture des candidats au scrutin proportionnel dans sa charte ou son règlement intérieur, et le communiquer également à la NEC. Une mesure qui vise à améliorer la transparence dans la désignation des candidats à la proportionnelle, souvent critiquée pour son opacité.


A l'issue des discussions dimanche dernier, la députée du Parti de la justice Shim Sang-jung a indiqué que les quatre partis avaient réussi à élaborer ensemble un projet de réforme électorale et que le processus de son adoption serait accéléré grâce au système dit « fast track », ou voie rapide. Les projets de loi bénéficiant de ce dispositif sont examinés par les commissions parlementaires permanentes compétentes pendant 180 jours. Au terme de ce délai, ils sont soumis d’office à l’examen de la commission législative et judiciaire. Et après 90 jours, même si l'examen n'a pas été achevé, les textes sont transférés au Parlement pour être votés.


Le Parti Liberté Corée, leader de l’opposition, qui n’a pas pris part aux discussions, a dénoncé une « tentative de la gauche de faire perdurer son pouvoir dictatorial ». Des critiques se font entendre même au sein des partis qui soutiennent le projet. Bref, l’adoption du texte n’est pas gagnée d’avance.

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