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A la loupe

Park Geun-hye demande la suspension de l’exécution de sa peine de prison

2019-04-20

Journal

ⓒKBS News

L'ex-présidente destituée Park Geun-hye a déposé, le 17 avril, une requête demandant la suspension de l'exécution de sa peine de prison au Parquet du district central de Séoul par l'intermédiaire de son avocat. Elle avait été inculpée et mise en détention provisoire pour abus de pouvoir et corruption en mars 2017, et son procès en appel est actuellement en cours. Sa période de détention provisoire étant arrivée à son terme, Park reste détenue en tant que condamnée pour purger sa peine de deux ans de prison confirmée à l’issue d’un autre procès pour violation de la loi électorale.


Yoo Young-ha, l'avocat de Park, a expliqué que celle-ci souffre des hernies discales cervicale et lombaire et que la douleur extrême qui en résulte l'empêche de dormir normalement. Il a ensuite affirmé que sa cliente devrait être traitée en dehors de la prison, compte tenu de son état de santé. Yoo s'en est également pris à l’exécutif. Il a souligné que le gouvernement actuel est arrivé au pouvoir en mettant en avant son attachement aux droits de l'Homme, mais qu'il commet aujourd'hui un acte inhumain en laissant souffrir une ex-présidente d'un âge avancé dans une cellule de prison. Pour justifier sa demande de suspension de peine, il a également insisté sur la nécessité d'unir la population et non pas de la diviser. Enfin, il a ajouté que Park avait déjà été politiquement condamnée à mort par la confirmation de sa destitution par la Cour constitutionnelle, et que sa responsabilité juridique devrait être établie lorsque tous les procès en cours seront achevés.


L’ancienne chef de l’Etat a été condamnée à deux ans de prison pour être intervenue, alors qu'elle occupait la Maison bleue, dans le processus d'investiture du parti au pouvoir de l'époque, le Saenuri, pour les législatives. Ce verdict a été confirmé en novembre 2018. Elle a également écopé en août 2018 d’une peine de 25 ans de prison et d’une amende de 20 milliards de wons, environ 16 millions d’euros, en deuxième instance pour corruption et abus de pouvoir. Un nouveau procès en appel est actuellement en cours. Sa période de détention a été prolongée trois fois de suite, et elle s'est terminée le 16 avril, à minuit. Si elle n'est pas libérée malgré l'achèvement de cette période, c'est qu'elle est désormais détenue en tant que condamnée, et non plus en tant que prévenue, et purge sa peine de prison de deux ans.


Depuis son inculpation et son placement en détention, l'ex-numéro un du pays ne s'est jamais présentée à ses procès. Selon son avocat, Park Geun-hye estime que l'Histoire rendra un jour son jugement sur ce qui s'est passé durant son mandat présidentiel.


Un condamné peut bénéficier d'une suspension de l'exécution de la peine s’il est incapable de prendre une décision en raison de troubles mentaux ou physiques ou de purger sa peine à cause d’une maladie grave. Les partisans de Park Geun-hye organisent régulièrement des manifestations en demandant sa libération. Le Parti Liberté Corée, ex-Saenuri, s'apprête lui aussi à réclamer officiellement la mise en liberté de Park. Le Parquet mettra bientôt sur pied un comité d'examen pour se pencher sur la requête de l'ancienne présidente déchue.

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