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Le président de la République a dévoilé lundi les grandes lignes de sa politique de l’Etat pour 2021 dans son allocution du Nouvel an. Il les a résumées en trois mots-clés : « le rétablissement », « l’inclusion » et « le rebond ».

A propos de la crise du COVID-19, Moon Jae-in a affirmé : « Nous voyons le bout du tunnel ». Selon lui, la Corée du Sud connaîtra un retour à la normale et une reprise économique puissante cette année pour s’imposer comme un pays leader de la nouvelle ère, et il sera crucial d’assurer une croissance inclusive afin de réduire l’écart qui s’est creusé davantage suite à la pandémie. Le chef de l’Etat s’est engagé à endiguer l’épidémie et a promis la vaccination gratuite par ordre de priorité pour l’ensemble de la population. Une campagne qui devrait débuter dès le mois prochain. Pour rappel, le gouvernement a précommandé une quantité de doses de vaccin anti-COVID suffisante pour 56 millions de personnes.

Sur le plan économique, le locataire de la Maison bleue s’est engagé à réaliser un retour à la situation d’avant la crise sanitaire dans le courant du premier semestre de cette année. A cette fin, il a prévu de faire débloquer rapidement le budget adopté dans le cadre de la politique expansionniste de l’exécutif. Il s’agit d’accélérer les investissements dans le public et le privé pour un total de 110 000 milliards de wons, l’équivalent de 82 milliards d’euros, d’injecter une enveloppe de 30 500 milliards de wons, à savoir 23 milliards d’euros, afin de dynamiser le marché du travail, et de créer 1,04 million d’emplois destinés à la classe la plus précaire. Sans oublier de renforcer les filets de sécurité sociale.

Sur le volet immobilier, le président s’est dit navré envers ses compatriotes largement déçus de la flambée des prix des logements. Ainsi, il a présenté ses excuses de facto en reconnaissant à demi-mot l’échec de sa politique en la matière. En effet, son gouvernement a proposé de nombreuses mesures visant à juguler la hausse des prix et à mieux protéger les locataires, mais il n’en a récolté que des effets pervers. Finalement, Moon a décidé de réorienter sa politique afin de privilégier l’offre de nouveaux logements plutôt que la lutte contre les transactions spéculatives.

Sur le plan diplomatique, le numéro un sud-coréen a affiché sa ferme volonté de renforcer l’alliance Séoul-Washington avec l’arrivée de la nouvelle administration Biden et d’en faire un tournant décisif pour la reprise du dialogue Pyongyang-Washington et Séoul-Pyongyang. Il a appelé la Corée du Nord à participer aux projets de coopération régionale tels que « l’initiative de coopération pour la prévention des maladies infectieuses et la santé publique en Asie du Nord-est » et « la coopération globale en santé publique et en médecine entre la Corée du Sud et l’Asean ». Comme le processus de paix dépend du dialogue, Moon Jae-in s’est dit prêt à discuter avec le Nord quand et où que ce soit, même en mode distanciel. Reste à savoir comment Pyongyang réagira à cette proposition.