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A la loupe

Oscars 2021 : « Minari » nommé dans six catégories

2021-03-20

Journal

ⓒYONHAP News

« Minari » est en quête du Graal du cinéma mondial. Pour la 93e cérémonie des Academy Awards, le dernier long métrage de Lee Isaac Chung a été nommé dans six catégories : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice dans un second rôle, meilleur acteur, meilleur scénario original et meilleure musique. C’est ce qu’a annoncé, lundi, l’Académie américaine des arts et sciences du cinéma.


C’est Youn Yuh-jung qui est notamment en vedette. Agée de 73 ans, elle a joué le rôle de la grand-mère dans cette histoire d’une famille d’immigrants sud-coréens en quête du rêve américain, qui s’est installée pour défricher la terre dans la campagne de l’Arkansas dans les années 1980. Avant sa nomination dans la catégorie de la meilleure actrice dans un second rôle, aucun sud-Coréen n’avait jamais été en lice aux Oscars pour un prix de la meilleure interprétation, toutes catégories confondues. Ainsi, quel que soit le palmarès, sa désignation fera date dans l’histoire du 7e art du pays du Matin clair. Quant au comédien américain d’origine coréenne Steven Yeun, qui tient le rôle principal, celui du jeune chef de famille, il est le premier Asio-Américain à être en compétition pour le prix du meilleur acteur. Il est devenu célèbre après avoir endossé le rôle de Glenn dans la célèbre série américaine « The Walking Dead ».


Engagé dans la course du meilleur réalisateur, Lee Isaac Chung est un immigré américain d’origine sud-coréenne de deuxième génération. Il est né à Denver, dans le Colorado, en 1978 et a passé son enfance dans un village rural de l’Arkansas. Il s’est fait un nom grâce à son premier film « Munyurangabo », dédié à la tragédie de la guerre civile rwandaise et sélectionné au Festival de Cannes 2007 dans la section « Un certain regard ». A propos de son dernier long métrage autobiographique, il a fait savoir qu’il voulait réaliser un film rendant hommage à la ténacité de ses parents, qui sera aussi un cadeau pour sa fille. Il a souhaité que « Minari » puisse à la fois refléter et transcender les moments de vie.


Cette œuvre a commencé à attirer une grande attention en remportant les prix du jury et du public au Festival du film de Sundance l’an dernier. Elle a figuré sur la liste des dix films de l’année de l’Institut américain du film (AFI), dévoilée fin janvier, à l’occasion des AFI Awards 2020, surnommés « l’avant-première des Oscars ». Elle a déjà décroché plusieurs dizaines de récompenses, notamment les prix de la « meilleure actrice dans un second rôle » et du « meilleur scénario » aux Awards de la National Society of Film Critics (NSFC), une institution prestigieuse d’une longue histoire de 112 ans aux Etats-Unis.


« Minari » lance deux messages pour faire souffler un vent nouveau sur les Etats-Unis et le cinéma mondial. D’une part, il met en garde contre un racisme viscéral. En effet, ce film n’est pas seulement l’histoire d’une famille sud-coréenne mais aussi celle de toutes les familles immigrées qui mènent un parcours du combattant pour s’enraciner dans la société américaine. D’autre part, c’est une injonction à l’autocritique pour le milieu cinématographique américain qui est représenté par les Academy Awards, un événement vivement critiqué pour sa sélection « très blanche ». Certes, on pouvait espérer un début de changement avec « Parasite » de Bong Joon-ho, qui a triomphé l’an dernier en réalisant un quadruplé historique. Mais la polémique a repris le dessus après que « Minari » a été nommé pour le meilleur film en langue étrangère, et non pour le meilleur film tout court aux Golden Globes en février dernier.

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