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A la loupe

Fusillades d’Atlanta : des voix s’élèvent pour crier « Stop au racisme anti-asiatique »

2021-03-27

Journal

ⓒYONHAP News

Les manifestations se sont multipliées pour dénoncer le racisme anti-asiatique suite aux fusillades meurtrières commises dans l’Etat de Géorgie, aux Etats-Unis.


L’affaire remonte au mardi 16 mars. Un jeune homme blanc âgé de 21 ans a attaqué un salon de massage à Atlanta et deux spas dans le comté voisin de Cherokee. Ces trois fusillades ont fait huit morts dont six personnes asiatiques, y compris quatre victimes d’origine sud-coréenne. Ces établissements font partie des secteurs d’activités souvent associés aux Asiatiques. De plus, selon certains témoins, le criminel aurait proféré qu’il tuerait des Asiatiques. Ce qui rend plausible la thèse du « crime raciste » anti-asiatique. Malgré cela, la Police et le Parquet locaux ont déclaré qu’ils menaient leur enquête en laissant ouvertes toutes les possibilités, dont la « pulsion sexuelle » et le « crime haineux ». Certes, ils se voulaient prudents étant donné la nature sensible de la question raciale. Mais une telle attitude a provoqué un tollé général chez les résidents asiatiques aux Etats-Unis.


Ainsi, les mouvements « Stop au racisme anti-asiatique » se sont levés un peu partout aux USA pour se propager aussi dans d’autres pays. Les manifestants ont scandé « Stop à la haine anti-asiatique » ou « Les Asiatiques ne sont pas des virus ». Quelques stars hollywoodiennes d’origine sud-coréenne dont Sandra Oh, Daniel Dae Kim, Steven Yeun et Awkwafina sont montées au créneau pour manifester leur solidarité avec tous les Asiatiques en Amérique. Les milieux politiques ont aussi appelé à « l’action ». Trois jours après la tuerie, le président Joe Biden s’est rendu à Atlanta. Il y a rencontré des leaders d’origine asiatique, a déclaré : « La haine n’a pas sa place en Amérique », et a exhorté les citoyens à agir ensemble. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a lui aussi réagi lundi via un communiqué en appelant à cesser toute violence contre les Asiatiques.


Cet événement tragique soulève deux grandes inquiétudes. D’une part, il fait monter l’angoisse liée au racisme et à la discrimination aux Etats-Unis. D’autre part, il attise la haine anti-asiatique dans le monde sur fond de pandémie de COVID-19. Le racisme est un mal endémique enraciné sur le sol américain. D’ailleurs, le locataire de la Maison blanche l’a dénoncé comme « l’horrible poison qui hante et tourmente la nation depuis longtemps ». S’y ajoutent l’extrémisme religieux, la misogynie, la division sociale poussée à l’extrême et le contrôle très laxiste des armes à feu. Dans un contexte où cette mauvaise alchimie a rendu la société américaine plus dangereuse, les femmes asiatiques sont devenues le maillon le plus faible. Or, la haine raciste n’est pas l’apanage du pays de l’Oncle Sam. Elle continue à gagner du terrain dans le monde, notamment suite à la crise du COVID-19 qui ne cesse de faire des dégâts. La haine anti-chinoise s’est transformée peu à peu en animosité contre tous les Asiatiques. Si on n’arrive pas à stopper immédiatement cette haine, personne n’en sera à l’abri.

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