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Cinéma & dramas

Lee Jung-hyun : hallyu star

2020-10-21

Séoul au jour le jour

ⓒYONHAP News

Lee Jung-hyun, l'adolescente traumatisée du célèbre film « A Petal » de Jang Sun-woo en 1996, est une des actrices multimédia les plus connues en Asie, où on la considère comme une précurseuse de la k-pop et de la « hallyu » notamment en Chine. Surnommée la « transformiste » pour son goût des travestissements, après avoir incarnée une super marâtre tueuse de zombies dans « Peninsula », elle revient à l'affiche, cette fois, de la comédie zombie ou zombédie « Night of the Undead ». A 40 ans, Lee a pourtant déjà une longue carrière.


* Un tour au cinéma et direction k-pop

Lee Jung-hyun n'a que 16 ans quand le plus avant-gardiste des cinéastes sud-coréens de l'époque, Jang Sun-woo l'engage pour « A Petal », le film qui retrace le massacre de Gwangju en 1980. Elle y interprète une adolescente traumatisée qui a vu sa mère se faire abattre par les militaires. D'errance en errance, elle est violée par un ouvrier alcoolique qui va découvrir la vérité sur ce massacre longtemps tabou. Le film fait sensation comme la petite Lee, mais elle n’enchaîne que sur deux films mineurs et des soaps télévisés avant de se lancer dans la musique. On la surnomme alors la « Techno Queen » et la transformiste car elle aime à changer de personnages et de costumes de chanson en chanson. En 1999, « Come » et « Change » sont deux succès inter-asiatiques importants. Les relations sont alors au top de ce côté là, et elle devient une star en Asie. Avec le TV drama « Beautiful Days » en 2005, elle parvient à fusionner ses activités d'actrice de soap et de chanteuse en composant les chansons de la série à succès. Idolâtrée en Chine et au Japon, elle participe aux cérémonies d'ouverture des J.O de Pékin et elle travaille ensuite avec le chorégraphe américain de Beyoncé Brian Friedman puis avec Lady Gaga. Mais ses personnages de femmes vengeresses perdent du terrain en Corée du Sud où les groupes de k-pop sont légions. Lee amorce donc un retour avec le cinéma.


* Retour au cinéma

Etant une idole en Chine, il est normal que la chanteuse rempile comme actrice dans une série chinoise « Confucius » en 2010. Notons, qu'en Corée du Sud, elle n'a jamais vraiment lâché la télévision en apparaissant dans des séries comme « Rondo » en 2006 ou « The Great King Sejong » en 2008 pour la KBS. Mais le cinéma sur grand écran va la happer à partir de 2014 avec un rôle dans l'énorme succès « The Admiral : Roarring Currents ». L'année suivante, elle connaît un succès non seulement de box-office mais aussi critique avec son premier rôle dans « Alice in Earnestland » de Ahn Gooc-jin. Ses personnages de femmes vengeresses créées pour ses vidéos musicales et ses shows télévisés ont préparé sont rôle dans cette comédie satirique et anarchiste. Son mari handicapé, elle travaille dure pour payer ses dettes. Exploitée physiquement et psychologiquement, elle finit par se révolter et à se venger de ses exploiteurs. Lee devient avec ce film une sorte d'égérie féministe. Film de la KAFA à petit budget, le succès en salle est quasiment nul, mais Lee Jung-hyun accède aux premiers rôles.


* Lee Jung-hyun contre les zombies et les aliens

Son succès critique pour « Alice in Earnestland » ne va pas l’entraîner sur d'autres rôles importants au cinéma. Mais, à la télévision, elle joue dans la série à succès « The Family is Coming » pour SBS en 2016. Les films « Split » en 2016 et « The Battleship Island », en 2017, ne lui donnent pas des rôles à sa démesure de femme révoltée. Il faut attendre la vague de films de zombies, commencée avec « Train to Busan » pour que l'actrice se retrouve aux avant-postes. Ce n'est pas sans une certaine ironie que l'industrie du film locale va mettre Lee, la femme révoltée, en face des zombies de « Peninsula » puis des extra-terrestres de « The Night of the Undead » ; même si ce dernier film peut se lire comme une revanche contre les hommes aussi. Dans « Peninsula » de Yeon Sang-ho, Lee vole la vedette à Kang Dong-won, star masculine atone. Elle est une super marâtre, tueuse de zombies à la chaîne, pour protéger sa progéniture. Le décalage de son rôle de superwoman dans un film qui se voulait plutôt sérieux aggrave les déficiences de ce film bancal.


Dans « Night of the Undead », revenant à la comédie noire, elle retrouve son rôle de « Alice in Eartnestland », et combat son alien de mari. Bref, avec Lee Jung-hyun l'Humanité n'a plus rien à craindre sur les écrans, de quoi regretter ses travestissements de « Techno Queen ».

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