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Le Sri Lanka va réinstaurer la peine de mort suspendue depuis 43 ans.

A en croire l’AFP, le président Maithripala Sirisena a signé mercredi dernier les mandats d’arrêt autorisant l’exécution de quatre trafiquants de drogue. Les autorités ont souligné que cette mesure était indispensable pour éradiquer le trafic de stupéfiants, un enjeu social colossal. Au Sri Lanka, qui compte 21 millions d’habitants, le nombre des toxicomanes est estimé à plus de 200 000, et 60 % des prisonniers sont condamnés pour des crimes de cette nature.

Le chef de l’Etat sri-lankais entend emboîter le pas aux Philippines, dont la police a tué plus de 5 000 personnes lors d'opérations antidrogue. Il compte également imposer son image de leader puissant à l’approche de l’élection présidentielle prévue au deuxième semestre de l’année. Sa décision de relancer le châtiment suprême a été immédiatement critiquée par Amnesty International.