On ouvre ce journal avec une nouvelle affaire de réfugiés nord-coréens en Chine. Cette fois, il s’agit de la famille d’un ancien prisonnier de guerre sud-coréen détenu en Corée du Nord, neuf personnes en tout, qui avaient fui le Nord pour la Chine, mais qui ont été arrêtés par les autorités chinoises et renvoyés en Corée du Nord. L’affaire remonte à octobre dernier, mais le ministère sud-coréen des Affaires étrangères vient de la rendre publique.
Les neuf fugitifs étaient arrivés en juillet dernier à Shenyang, la capitale de la province chinoise de Liaoning, sur la frontière avec la Corée du Nord. Et c’est là qu’ils sont allés à la mi-octobre au consulat général de Corée du Sud, qui leur a immédiatement trouvé un hébergement dans une maison non loin du consulat. Ces neuf nord-Coréens ne parlaient pas le chinois, ce qui a amené le propriétaire chinois de la maison à les suspecter et à les dénoncer à la police, qui a donc fini par les expulser vers la Corée du Nord.
Le gouvernement sud-coréen avait négocié avec les autorités chinoises pour tenter de les empêcher d’expulser les transfuges, mais en vain. Selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, les autorités de la ville n’ont pas reçu d’instructions à temps des autorités centrales chinoises, et ont donc agit de leur propre chef. De plus, la Chine, qui est alliée à la Corée du Nord, ne considère pas les nord-Coréens comme des réfugiés politiques, mais simplement comme des immigrants illégaux.