Vous le savez, les deux Corées doivent en principe procéder jeudi au test de l’interconnexion de leurs réseaux ferrés, des réseaux qui ne sont plus connectés depuis la guerre de Corée, donc depuis plus de 50 ans. Alors bien sûr, d’ici jeudi, tout peut encore arriver, d’ailleurs, ce test aurait déjà dû avoir lieu il y a un an, et les nord-Coréens avaient déjà tout annulé au dernier moment.

Mais malgré cette incertitude qui persiste, et malgré le fait qu’il ne s’agit que d’un test, le Sud commence déjà à réfléchir à la suite, et notamment à une possible ouverture permanente des voies qui vont être testées, même si on en est pour le moment encore très loin. Ainsi, le ministre sud-coréen de la Réunification, Lee Jae-joung, a annoncé que Séoul étudiait la possibilité d’utiliser une liaison ferroviaire Nord-Sud pour desservir les deux principaux projets de coopération économique entre les deux Corées, qui sont implantés au Nord : celui du parc industriel de Gaeseong, et le projet touristique au mont Geumgang. Ainsi, cette liaison pourrait permettre aux employés sud-coréens qui travaillent à Gaeseong, une ville située tout près de la frontière, de faire l’aller-retour dans la journée. Et elle pourrait aussi permettre aux touristes sud-coréens d’aller au mont Geumgang plus facilement. A terme, la Corée du Sud pourrait peut-être même être reliée par le rail à la Chine et à la Russie. Mais avant toute chose, il faudra d’abord moderniser les voies ferrées nord-coréennes, qui sont obsolètes.