Alors, l’annonce de ce sommet a bien sûr provoqué des réactions immédiates dans la classe politique sud-coréenne. Une classe politique divisée : en gros, à gauche, on est très content, et à droite, beaucoup moins.

Le centre-gauche s’est donc félicité de cette future rencontre entre Roh Moo-hyun et Kim Jong-il. Ainsi, le Nouveau parti démocrate pour une grande union, un parti nouvellement créé qui compte le plus important groupe parlementaire à gauche, a exprimé l’espoir que des sommets de ce genre pourraient maintenant se tenir régulièrement. De son côté, le parti Uri, la formation gouvernementale a souhaité que ce sommet serve de tremplin pour asseoir définitivement la paix dans la péninsule coréenne. Et l’ancien président Kim Dae-jung, qui avait donc participé au sommet de 2000, s’est lui aussi félicité de la tenue prochaine de ce sommet. Kim Dae-jung à qui le sommet de 2000 avait valu un prix Nobel de la paix.

En revanche, du côté du GPN, l’opposition conservatrice, qui dispose du premier groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, on n’est pas content du tout. En fait, rien ne lui plait, dans cette histoire, qu’il s’agisse du calendrier, ou du lieu de la rencontre, Pyongyang.

Et surtout, ce qui ne plaît pas du tout au GPN, c’est que ce sommet aura lieu moins de quatre mois avant la présidentielle de décembre. Une élection pour laquelle il est pour le moment largement favori, mais visiblement, il a peur que cette rencontre ne change la donne, et pas en sa faveur. Et du coup, l’opposition conservatrice accuse quasiment Roh Moo-hyun de chercher à manipuler cette élection.