A la veille de ce sommet, donc, les attentes de la classe politique sud-coréenne, ainsi, d’ailleurs, que du milieu humanitaire, sont très contrastées.

Sans surprise, le nouveau parti démocrate pour une grande union, le principal parti de centre-gauche, la tendance dont est issu Roh Moo-hyun, dit s’attendre à ce que la rencontre de Pyongyang constitue un tournant décisif dans les relations entre les deux Corées.

En revanche, l’opposition conservatrice, le GPN, est beaucoup plus réservée. Son candidat à la présidentielle de décembre, Lee Myung-bak, a d’ailleurs lancé un avertissement à Roh, en l’appelant à ne pas oublier les intérêts de la population sud-coréenne pendant le sommet.

Les ONG sont elles aussi partagées. Certaines ont tenu des rassemblements dans Séoul pour soutenir ce sommet, et d’autres, pour s’y opposer, et aussi pour demander au président sud-coréen de ne pas assister aux jeux Arirang, les jeux de masse à la gloire du régime nord-coréen, comme il doit le faire.