Le sommet intercoréen est terminé, mais il faut maintenant mettre en œuvre ce qui y a été décidé, et notamment, les mesures annoncées dans la déclaration conjointe signée hier par le président sud-coréen Roh Moo-hyun et le leader nord-coréen Kim Jong-il.

C’est dans ce but que Roh a convoqué ce matin un conseil des ministres. Roh qui est rentré au Sud hier soir, après trois jours passés essentiellement à Pyongyang. Il a donc demandé à son gouvernement de mettre au point une feuille de route détaillée et de chiffrer le coût des mesures à prendre. Et l’idée est que cette feuille de route engage le prochain gouvernement, même si bien sûr, cela dépendra très largement du résultat de l’élection présidentielle de décembre. Comme la déclaration conjointe, elle devrait comprendre des mesures pour faire diminuer la tension entre les deux Corées, et aussi des mesures pour élargir leur coopération économique.

Et, première indication de la façon dont cette déclaration va être mise en œuvre, le ministre de la Défense sud-coréen Kim Jang-soo a indiqué qu’il discuterait le mois prochain avec son homologue nord-coréen de la création d’une zone de pêche commune autour de la frontière maritime qui sépare les deux Corées en Mer jaune. Une frontière qui n’est pas officiellement reconnue par le Nord et qui occasionne régulièrement des accrochages, notamment entre pêcheurs des deux Corées. Et les deux ministres discuteront aussi de la création d’une zone spéciale de paix et de coopération sur la côte ouest de la Corée du Nord. Ces deux points avaient été mentionnés dans la déclaration commune.

D’autre part, le gouvernement sud-coréen va briefer ses voisins et ses alliés sur les résultats de ce sommet. La présidence de la République va ainsi dépêcher à Washington et au siège des Nations-Unies, à New York, son conseiller en charge de la réunification et de la sécurité. De son côté, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères recevera bientôt les ambassadeurs américain, japonais et chinois en poste à Séoul.