Nous vous l’avons dit la semaine dernière, les accords intercoréens comportent un important volet économique. Mais la question que tout le monde se pose en ce moment en Corée du Sud, c’est de savoir combien tout cela va coûter. D’autant que l’institut économique du groupe Hyundai a chiffré les dépenses que la Corée du Sud devrait engager dan ce cadre à plus de 11 milliards de dollars, ce qui est évidemment beaucoup.

Et du coup, le gouvernement sud-coréen essaye de minimiser le montant de ces dépenses, en expliquant, en gros, qu’on ne sait pas encore très bien combien ça coûtera, mais que ça ne devrait pas poser de problème essentiel. C’est ainsi que le ministre du Plan et du Budget Chang Byoung-wan a affirmé aujourd’hui qu’il avait pour le moment du mal à calculer exactement ces frais. Mais selon lui, la construction d’infrastructures en Corée du Nord et l’assistance humanitaire pourraient être financées par le budget de l’Etat sud-coréen. Pour le reste des projets de coopération économique intercoréens, ce devrait principalement être l’affaire des entreprises privées et publiques, des organisations internationales et des entreprises étrangères.

De leur côté, et au-delà de l’aspect économique, plusieurs autres ministères sud-coréens sont eux aussi en train de préparer la mise en oeuvre de ces accords. C’est ainsi que le ministre de la Défense doit, dans le cadre de la déclaration conjointe Nord-Sud, rencontrer son homologue nord-coréen le mois prochain. Et il a tenu aujourd’hui une première réunion préparatoire avec son équipe, qui compte une dizaine d’experts. De son côté, le ministère de la Réunification a commencé aujourd’hui à faire le bilan de ce sommet et à établir une feuille de route pour l’application des accords signés à Pyongyang.