Le Premier ministre nord-coréen Kim Yong-il est arrivé aujourd’hui à Séoul pour des entretiens avec son homologue sud-coréen Han Duck-soo. Ces discussions, qui doivent durer trois jours, sont les premières à ce niveau depuis 15 ans, et elles s’inscrivent dans la foulée du sommet du mois dernier, à Pyongyang, entre le président sud-coréen Roh Moo-hyun et le leader nord-coréen Kim Jong-il.
D’ailleurs, les deux Premiers ministres et leurs délégations respectives doivent étudier les moyens de concrétiser les décisions qui avaient été prises pendant ce sommet, tout particulièrement dans le domaine de la coopération économique intercoréenne.
Ils doivent notamment discuter de la création d’une nouvelle zone économique spéciale en Corée du Nord, de l’extension de la zone spéciale qui existe déjà, au parc industriel de Gaeseong, où sont implantées des entreprises sud-coréennes, et de la construction par les sud-Coréens de chantiers navals en Corée du Nord. Mais il sera aussi question du rétablissement des voies ferrées et des liaisons routières entre les deux Corées, et de la possibilité pour les touristes sud-coréens de se rendre dans davantage d’endroits dans le pays communiste. Actuellement, un seul leur est accessible : le mont Geumgang, dans le sud-est de la Corée du Nord.
En tout cas, ces entretiens ont lieu alors que le processus de dénucléarisation de la Corée du Nord progresse et que Pyongyang est en train de commencer à sortir de son statut de paria international.
Mais pour que les investissements sud-coréens en Corée du Nord décollent vraiment, il faudrait que Pyongyang assouplisse considérablement son contrôle sur les entreprises du Sud qui sont présentes là-bas, et on ne saît pas encore s’il est vraiment disposé à le faire.
D’ailleurs, le Nord reste pour le moment sourd à une autre proposition du Sud, qui fait pourtant partie des accords signés par les leaders des deux Corées lors de leur sommet : il s’agit d’organiser des rencontres de parlementaires sud et nord-coréens. Depuis le sommet, Séoul a fait à deux reprises une proposition dans ce sens, mais Pyongyang n’a toujours pas donné de réponse.