Séoul va ralentir sa coopération avec Pyongyang, en raison de la quasi-impasse dans laquelle se trouve actuellement le processus de dénucléarisation du pays communiste. C’est en effet ce qu’a demandé aujourd’hui le comité de transition du futur président sud-coréen Lee Myung-bak au ministère de la Réunification.
En fait, les projets humanitaires comme les retrouvailles de familles séparées par la frontière intercoréenne devraient se poursuivre sans changement. En revanche, les projets de coopération économique, eux, vont sans doute être retardés, puisque l’équipe de transition a expliqué qu’ils devaient être menés en fonction des progrès dans le désarmement nucléaire de la Corée du Nord. Or Pyongyang a laissé passer la date butoir du 31 décembre dernier sans communiquer la liste complète de ses programmes nucléaires.
Du coup, beaucoup des projets qui avaient été décidés à l’issue du sommet d’octobre dernier entre le président sud-coréen sortant Roh Moo-hyun et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il ont pour le moment du plomb dans l’aile. Des projets comme la rénovation des voies ferrées et des routes du Nord, l’agrandissement du parc industriel de Gaeseong, où sont implantées des entreprises sud-coréennes, et l’établissement d’une zone économique spéciale à l’ouest de la Corée du Nord.
Par ailleurs, le comité de transition trouve que le ministère de la Réunification a actuellement trop d’importance, et il n’exclut pas la possibilité de réduire sa taille ou de le fusionner avec le ministère des Affaires étrangères.