Depuis son élection, le futur président sud-coréen Lee Myung-bak souffle le chaud et le froid sur la Corée du Nord. Ainsi, son comité de transition a annoncé qu’il allait créer un fonds de 40 milliards de dollars pour aider le pays communiste à se développer, avant d’expliquer que la coopération économique avec le Nord allait se ralentir, faute de progrès récent dans le dossier nucléaire nord-coréen.

Aujourd’hui, Lee continue, puisqu’il a expliqué qu’il voulait à la fois entreprendre un rapprochement avec la Corée du Nord et renforcer les capacités de défense de la Corée du Sud. Et il a ajouté que ces deux objectifs, s’ils pouvaient paraître contradictoires, étaient en fait complémentaires et qu’ils avaient tous les deux pour but d’éviter le risque d’une guerre dans la péninsule coréenne.

Et puis, on n’apprend que maintenant qu’un très proche du leader nord-coréen Kim Jong-il avait effectué une visite secrète à Séoul fin septembre. Selon les services secrets sud-coréens, il s’agit de Kim Yang-gon, le directeur de l’organisation du parti communiste nord-coréen en charge des contacts avec la Corée du Sud, qui était venu à Séoul pour soumettre une ébauche de déclaration conjointe Nord-Sud pour le sommet que Kim Jong-il et le président sud-coréen sortant Roh Moo-hyun ont ensuite tenu à Pyongyang du 2 au 4 octobre. Et Kim Yang-gon était ensuite revenu à Séoul fin novembre.

De son côté, le chef des services secrets sud-coréens, Kim Man-bok, était allé à Pyongyang les 15 et 16 septembre pour préparer ce sommet.