Le futur président sud-coréen Lee Myung-bak a annoncé qu’il allait réexaminer des projets de coopération économique que les deux Corées ont décidés lors du sommet, qui a eu lieu en octobre dernier à Pyongyang entre le président sortant sud-coréen Roh Moo-hyun et le leader nord-coréen Kim Jong-il, selon quatre aspects. Celui de progrès dans le dossier nucléaire nord-coréen, de la faisabilité des projets, de la rentabilité et du budget. Il faut aussi ajouter à ça le consensus national, s’il s’agit de projets très importants. Lee Myung-bak a tenu ces propos dans une interview conjointe accordée hier à des journaux sud-coréens, américains et japonais.

Au sujet d’un éventuel nouveau sommet intercoréen, Lee a à nouveau souligné la nécessité d’une diplomatie pragmatique. C’est-à-dire que si sommet il y a, il devra produire des résultats. Du coup, il a précisé qu’il ne rencontrerait pas le leader nord-coréen juste pour des raisons politiques. Il a toutefois ajouté que s’il y avait des progrès dans le dossier nucléaire nord-coréen et dans le processus d’ouverture du pays communiste, il pourrait le rencontrer plusieurs fois.

Le futur président sud-coréen a aussi profité de cette interview pour donner son point de vue sur le dossier du contrôle des forces sud-coréennes en temps de guerre. Un contrôle qui serait actuellement exercé par les militaires américains en cas de conflit, mais qui doit revenir à la Corée du Sud en 2012 en vertu d’un accord signé entre l’administration sud-coréenne sortante et Washington. Lee Myung-bak et son équipe conservatrice voudraient le renégocier, même si actuellement ce n’est pas d’actualité à Washington. Il a toutefois souligné que le moment de parler renégociations n’était pas encore venu, mais qu’il faudrait le faire s’il n’y avait pas de changement d’ici 2012 dans les relations intercoréennes, dans le dossier nucléaire et dans celui du traité de paix pour remplacer l’armistice de 1953.