Décidément, le durcissement de Séoul par rapport à la Corée du Nord se confirme de jour en jour. C’est ainsi que Lee Myung-bak a annoncé que son gouvernement ne mènerait pas de négociatons avec Pyongyang qui iraient à l’encontre de l’opinion de la population sud-coréenne. Or la majorité des sud-Coréens sont las de la politique de rapprochement avec le Nord menée par l’administration précédente, d’autant qu’ils ont l’impression que leur pays n’a pas reçu grand chose en retour.
Et surtout, Lee Myung-bak a appelé le pays communiste à abandonner son programme nucléaire et il a laissé entendre que l’aide économique sud-coréenne dépendrait en grande partie de ce dossier. Il a ajouté qu’il n’arriverait à stabiliser son régime et atteindre la prospérité économique que s’il abandonnait son programme nucléaire.
Et d’ailleurs, le ministre sud-coréen de la Réunification, Kim Ha-joong, a emboîté le pas à Lee en affirmant qu’il n’hésiterait pas à parler du dossier nucléaire dans ses contacts avec les nord-Coréens – ce que le gouvernement sud-coréen précédent refusait de faire – et que l’évolution des relations intercoréennes dépendrait des progrès de Pyongyang sur ce point.