Alors, l’un des signes du durcissement de la politique sud-coréenne envers le Nord, c’est la nouvelle position de Séoul sur le dossier des centaines de sud-Coréens qui sont retenus contre leur gré en Corée du Nord, des soldats de la guerre de Corée, mais aussi des civils enlevés au fil des années. Un durcissement qui consiste désormais à en parler et à exiger leur retour, ce que refusait de faire le gouvernement précédent, pour ne pas fâcher Pyongyang.

Et pour obtenir leur retour, Séoul pourrait s’inspirer d’un exemple tiré des relations entre l’ex-Allemagne de l’ouest, pro-occidentale, et l’ex-Allemagne de l’Est, communiste, à l’époque de la guerre froide. En effet, l’ouest avait payé des milliards de marks - la monnaie allemande de l’époque - à l’est pour faire libérer et passer à l’ouest des prisonniers politiques qui étaient retenus contre leur gré là-bas. Or le ministère sud-coréen de la Réunification a annoncé qu’il était prêt à payer pour faire revenir les sud-Coréens retenus au Nord, même s’il n’y a pas encore de plan concret. Et le ministère compte discuter de ce dossier avec les autorités nord-coréennes, directement, mais aussi par l’intermédiaire de la Croix-Rouge.