La Corée du Nord continue à faire monter la tension. Quelques heures après avoir tiré hier plusieurs missiles en mer jaune, Pyongyang a dénoncé, une fois de plus, ce qu’on appelle la NLL, l’acronyme anglais de la frontière maritime intercoréenne. Une frontière que le Nord ne reconnaît pas officiellement. Le porte-parole de sa marine a en effet qualifié cette frontière de « fantôme » et que son pays ne resterait pas les bras croisés, si des navires de guerre sud-coréens franchissaient illégalement ou violaient ses eaux territoriales.

Le porte-parole nord-coréen a aussi demandé à Séoul de ne pas mal juger la patience de Pyongyang et d’arrêter les intrusions sud-coréennes dans ses eaux territoriales. Dans la foulée, il a dénoncé les déclarations du nouveau chef d’état-major interarmées sud-coréen lors de son audition de confirmation de poste, mercredi, au Parlement. Kim Tae-young avait alors affirmé que la NLL était une frontière à défendre absolument.

L’état-major interarmées a, de son côté, réagi calmement. Selon lui, les navires de guerre sud-coréens n’ont jamais franchi la NLL et leurs missions s’effectuent simplement au sud de cette ligne. L’annonce de Pyongyang n’a par ailleurs rien de nouveau, a-t-il ajouté. L’état-major interarmées estime aussi qu’il ne s’agit que d’un geste pour faire monter la tension dans son bras de fer avec le nouveau gouvernement sud-coréen, qui vient de durcir le ton dans ses rapports avec le pays communiste. La Cheongwadae, la présidence de la République sud-coréenne, a elle décidé de ne pas commenter cette déclaration de Pyongyang.