Après bientôt une semaine de provocations en tous genres de la part de la Corée du Nord, Séoul est finalement sorti de son silence aujourd’hui pour demander à Pyongyang de mettre un terme à ses actions hostiles. Dans un message qu’il a fait parvenir aujourd’hui par téléphone au Nord, le ministère sud-coréen de la Défense a accusé le pays communiste de délibérément déformer les déclarations du Sud pour fairer monter la tension.
Ce message fait en particulier référence à une déclaration qu’avait faite la semaine dernière devant le Parlement sud-coréen le chef d’état-major interarmées du Sud, Kim Tae-young. Kim avait affirmé que si la Corée du Nord essayait de lancer une attaque nucléaire contre le Sud, Séoul localiserait rapidement et détruirait les sites où sont stoquées les armes nucléaires du pays communiste. Le régime de Kim Jong-il avait choisi d’interpréter cela comme une menace de frappe préventive et avait exigé des excuses. Des excuses que le ministère sud-coréen de la Défense a aujourd’hui refusé de présenter, en affirmant que l’interprétation biaisée de Pyongyang n’était pas convenable, et qu’elle était regrettable. Cela dit, il s’est également dit prêt au dialogue avec le Nord.
Depuis jeudi dernier, la Corée du Nord a, entre autres, expulsé 11 fonctionnaires sud-coréens de son territoire, tiré plusieurs missiles dans la mer jaune, menacé d’interrompre ses relations avec le Sud, menacé de détruire la Corée du Sud, et, hier, lâché une véritable bordée d’insultes contre le président sud-coréen Lee Myung-bak. Et cette stratégie de la tension semble être une réponse à la nouvelle politique sud-coréenne de Lee, sensiblement plus dure que celle de ses prédécesseurs.