C’est peut-être un nouveau signe du durcissement de la politique nord-coréenne du gouvernement conservateur de Séoul : en tout cas, apparemment, la nouvelle tendance dans les ouvrages sur la Corée du Nord édités par des organismes dépendant des autorités du Sud, c’est semble-t-il de ne pas mentionner les fonctions officielles du dirigeant nord-coréen Kim Jong-il. Et c’est aussi de minimiser l’importance de l’accord intervenu à l’issue du premier sommet intercoréen de juin 2000. Un accord qui constituait pourtant un point fort de la fameuse « sunshine policy », la politique sud-coréenne d’ouverture au Nord et qui était pourtant qualifié d’historique par les deux derniers gouvernements, tous les deux de centre-gauche.

C’est ainsi que dans un livre sur la Corée du Nord qui vient d’être publié par le Centre pour l’éducation sur la réunification, qui est affilié au ministère sud-coréen de la Réunification, Kim Jong-il n’est évoqué que par son nom, et pas par son titre officiel, président de la commission de la défense nationale. Un titre qui était pourtant évoqué dans l’édition 2007 de cet ouvrage. Et ce livre ne fait pas non plus état de l’importance de l’accord intercoréen de 2000. En tout cas, un responsable du centre confirme que l’édition de cette année reflète une approche plus conservatrice de la question nord-coréenne.