La Corée du Nord a annoncé aujourd’hui qu’elle invaliderait tous ses accords politiques et militaires signés avec la Corée du Sud, en raison de la politique de fermeté de Séoul à son encontre.
Selon le communiqué publié par le comité nord-coréen pour la réunification pacifique, toutes les dispositions visant à mettre fin aux confrontations politiques militaires sont annulées, y compris celle sur la ligne maritime entre les deux Corées en mer Jaune. Le régime communiste met en avant que tous les engagements imposés par les accords intercoréens n’ont pas été mis en application et qu’il n’y a donc aucune obligation de les respecter.
Ce comité qui est en charge des relations frontalières accuse ainsi le gouvernement conservateur du président sud-coréen Lee Myung-bak d’avoir « impitoyablement détruit » des accords conclus lors des sommets intercoréens de 2000 et 2007.
L’annonce de Pyongyang intervient deux semaines après la menace de l’armée nord-coréenne d’adopter une attitude de confrontation générale contre Séoul en cas d’intrusion de navires sud-coréens dans la zone disputée de la mer Jaune.
En effet, le pays communiste n’a jamais reconnu cette ligne de démarcation tracée unilatéralement par les Etats-Unis au lendemain de la guerre de Corée en 1953. Cette zone disputée avait été le théâtre d’accrochages meurtriers en 1999 et en 2002. Pyongyang réclame la désignation d’une nouvelle frontière, ce que refuse Séoul.