Au lendemain de son annonce de la coupure de ses lignes de communications militaires avec Séoul, qui avait de facto empêché les sud-Coréens de faire l’aller et retour en voiture entre les deux Corées, Pyongyang les a à nouveau autorisés aujourd’hui à passer la ligne de démarcation militaire sur la frontière intercoréenne.
L’état-major interarmées nord-coréen avait annoncé hier qu’il couperait les lignes de communications militaires pendant les manœuvres miliaires sud-coréano-américaines baptisées « Key Resolve » qui ont commencé hier pour s’achever le 20 mars. Quand les civils sud-coréens font l’aller et retour en voiture entre les deux Corées, les autorités militaires des deux pays doivent se communiquer mutuellement la liste en vertu de l’accord d’armistice de 1953.
Selon le ministère sud-coréen de la Réunification, chargé des relations avec le Nord, le pays communiste en a fait part dans deux documents séparés qu’il a adressés à des responsables militaires sud-coréens au parc industriel de Gaeseong, situé au Nord. Mais cette mesure n’est appliquée qu’aux sud-Coréens et à leurs véhicules dont la liste a été communiquée par l’intermédiaire du comité de gestion du complexe de Gaeseong.
Du coup, 706 personnes et 424 voitures ont pu se rendre aujourd’hui au parc de Gaeseong et 421 sud-Coréens et 297 véhicules sont retournées au Sud. Et à l’est de la frontière entre les deux Corées, 51 sud-Coréens ont pu se rendre aux monts Geumgang au Nord et 53 autres sud-Coréens ont regagné le Sud.