Au quatrième jour du blocage des accès au complexe industriel de Gaeseong, la Corée du Nord a fait un demi-pas en arrière. Elle a donné, ce matin, le feu vert à quelques 400 sud-Coréens qui devaient quitter, ce week-end, le site ainsi qu’à quelques autres qui ont fait la demande supplémentaire. 294 personnes ont pu regagner, cet après-midi, le Sud. 159 personnes ont préféré y rester pour travailler.

A Séoul, on estime que Pyongyang aurait changé d’avis pour les raisons suivantes : premièrement, suite à la demande continue du gouvernement sud-coréen de normaliser la situation. En effet, de manière officielle et non-officielle, les sud-Coréens n’ont pas arrêté de demander au régime de Kim Jong-il de revenir sur sa décision. Et deuxièmement, il se peut que la Corée du Nord ait eu peur d’être critiquée par la communauté internationale. Aux yeux de certains, elle pouvait, en effet, être considérée comme un ravisseur et les ressortissants sud-coréens comme des otages.

Mais sachez que le pays communiste continue d’interdire aux sud-coréens de venir sur son sol. Du coup, rien qu’aujourd’hui, 655 personnes n’ont pu se rendre sur leur lieu de travail. D’après ceux qui viennent de rentrer au Sud, si la situation dure, en raison du manque d’approvisionnement en matières premières tout comme en nourriture, la production du complexe risque d’être affectée.