La Corée du Nord a maintenu aujourd’hui l’ouverture, qu’elle avait décidée hier, de sa frontière aux sud-Coréens. Rien que dans la matinée, plus de 440 personnes réparties en trois groupes, ont pu accéder au complexe industriel de Gaeseong en territoire nord-coréen. Et cet après-midi, quelque 400 autres devaient regagner Séoul depuis ce parc industriel mixte, un des deux projets phares de coopération intercoréenne avec le tourisme aux monts Geumgang à l’est du pays communiste.
Le ministre sud-coréen de la Réunification Hyun In-taek est intervenu aujourd’hui sur cette affaire. Au cours d’un forum organisé par le Club des journalistes, il a déclaré que Séoul ne demandait pas à Pyongyang un principe de réciprocité draconien. Selon lui, Séoul s’attend à ce que ce principe réciproque soit appliqué et respecté de façon plus flexible au regard de la situation intercoréenne actuelle. En d’autre terme, le Sud peut accorder le cas échéant une assistance sans aucune condition au Nord.
Par ailleurs, pour l’heure, le gouvernement sud-coréen n’étudie pas la fermeture du complexe de Gaeseong. Au contraire, il veut le développer davantage en prenant des mesures appropriées aux circonstances qui changent du jour au lendemain.
Le chef de la réunification a souligné à nouveau l’importance de la flexibilité des principes pour mener à bien les relations intercoréennes. Et il a affirmé que Séoul restait toujours fidèle à sa volonté de dialoguer avec Pyongyang n’importe quand, n’importe où et de n’importe quel sujet.