Alors que les contacts entre les autorités des deux Corées sont de facto au point mort depuis l’installation du gouvernement conservateur de Lee Myung-bak au Sud, c’est-à-dire février 2008, la Corée du Nord a brusquement proposé une rencontre, pour mardi prochain, entre des responsables des gouvernements des deux Corées. Cette proposition qui a été faite jeudi par les autorités communistes et par l’intermédiaire d’un canal du parc industriel de Gaeseong en territoire nord-coréen fait état d’une « chose importante » je cite, concernant le complexe de Gaeseong. Mais ce n’est qu’aujourd’hui que l’on a appris cela.
Le gouvernement sud-coréen, plus précisément son ministère de la Réunification, chargé des relations avec le Nord, a décidé d’accepter la proposition nord-coréenne. Du coup, il enverra à Gaeseong mardi l’un ou plusieurs, on ne sait pas encore, de ses responsables.
Si ce contact se tient normalement, ce sera la première fois que des responsables gouvernementaux sud-coréens se déplacent en Corée du Nord pour discuter de questions intercoréennes. Il y a eu bien évidemment des voyages au Nord de responsables du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, mais ces déplacements étaient liés aux pourparlers à six pays sur la dénucléarisation du pays communiste.
En tout cas, le Nord a fait cette proposition, alors qu’un employé du groupe sud-coréen Hyundai Asan au parc industriel de Gaeseong y est toujours détenu depuis maintenant 20 jours et que Séoul s’apprête à annoncer l’élargissement de sa participation à la PSI, l’initiative américaine contre la prolifération des armes de destruction massive.