Comme on s’y attendait, les deux Corées tiennent aujourd’hui, à la demande du Nord, leur première rencontre depuis l’investiture de Lee Myung-bak à la présidence sud-coréenne en février 2008. Les discussions ont lieu en ce moment au parc industriel de Gaeseong en territoire nord-coréen, où plusieurs dizaines de PME sud-coréennes délocalisent leur production et un sud-Coréen est détenu depuis maintenant 23 jours.
Pour ces discussions qui semblent être dominées par le dossier du sud-Coréen détenu par le pays communiste et celui de la gestion du parc industriel, le gouvernement de Séoul a dépêché une délégation de sept membres, qui est arrivée ce matin en voiture sur le site du complexe. On ne connaît pas pour le moment la teneur exacte des discussions. Ce que l’on sait, c’est que les délégués de Séoul envisagent de demander au Nord la libération du civil sud-coréen retenu au Nord. Il s’agit en fait d’un employé de Hyundai Asan, le groupe sud-coréen qui mène la plupart des projets intercoréens. Ils devront aussi proposer la composition d’un comité intercoréen chargé de travailler pour garantir le développement des projets du parc de Gaeseong.
Et si le Nord tente de faire le lien entre l’avenir de ce parc et l’éventuelle participation élargie de Séoul à la PSI, l’initiative américaine contre la prolifération des armes de destruction massive, le Sud devrait essayer de le persuader d’accepter le fait que la PSI et les relations intercoréennes sont les deux questions différentes.