Séoul a décidé de prendre des mesures contre l’annulation unilatérale, hier, par Pyongyang, de l’ensemble des contrats et régulations signés avec la Corée du Sud concernant le complexe industriel de Gaeseong en territoire nord-coréen.
Tout de suite après cette annonce, le gouvernement sud-coréen a fait part de ses « regrets » et a expliqué qu’il n’accepterait pas la décision de Pyongyang. Aujourd’hui, il analyse minutieusement la déclaration nord-coréenne qui risque de mettre en péril plus d’une centaine d’entreprises sud-coréennes implantées dans le parc industriel de Gaeseong. Elles font travailler près de 40 000 employés nord-Coréens.
Séoul s’emploie à faire son maximum pour qu’un nouveau contact entre les autorités des deux Corées ait lieu lundi prochain à Gaeseong pour dénouer cette crise. Dans ce contexte, le ministre de la Réunification Hyun In-taek est en consultation aujourd’hui avec les ministères concernés ainsi qu’avec les représentants de l’association des firmes sud-coréennes présentes à Gaeseong.
Et le porte-parole du ministère de la Réunification Kim Ho-nyeon a affirmé que l’éventuelle rencontre de travail intercoréenne de lundi devrait porter sur la stabilité du parc industriel de Gaeseong, d’autant qu’il s’agit du seul projet de coopération économique intercoréen qui fonctionne encore. C’est le dernier symbole de la réconciliation intercoréenne, construite entre le premier sommet historique nord-sud de 2000 et la prise de pouvoir de Lee Myung-bak, en février 2008. En effet, deux autres projets de tourisme, aux monts Geumgang, sur la côte est de la péninsule et à la ville de Gaeseong sont aujourd’hui suspendus.
Par ailleurs, Kim a souligné que cette rencontre de travail devrait aussi être consacrée au règlement du dossier d’un sud-Coréen travaillant à Gaeseong et qui est détenu depuis presque un mois et demi par le Nord. On lui reproche d’avoir critiqué le régime de Pyongyang et incité une travailleuse nord-coréenne à faire défection.