Intercoréen
Pyongyang menace une nouvelle fois de geler les biens sud-coréens aux monts Geumgang
Write: 2010-04-24 17:57:28 / Update: 2010-04-24 18:14:38
La Corée du Nord a informé aujourd’hui Hyundai Asan, le principal opérateur sud-coréen du tourisme en Corée du Nord, qu’elle gèlerait d’ici le 30 juin une partie des installations que possèdent les entreprises civiles sud-coréennes aux monts Geumgang.
D’après un responsable de cette compagnie sud-coréenne, une rencontre de travail avec les représentants nord-coréens en charge du circuit touristique aux monts Geumgang a eu lieu ce matin. Et ces derniers ont affirmé que la confiscation de ces biens immobiliers interviendrait à partir du 27 juin, et jusqu’au 30.
Pourtant, la Corée du Nord n’a pas précisé quelles infrastructures elle comptait geler. Elle n’a pas non plus annoncé si elle comptait expulser les employés sud-coréens qui travaillent sur place.
On a également appris que Hyundai Asan et d’autres investisseurs sud-coréens impliqués dans les excursions aux monts Geumgang avaient décidé de se présenter, si Pyongyang le demandait, devant les autorités nord-coréennes.
La Corée du Nord a annoncé hier sa décision de saisir cinq infrastructures, dont le centre de retrouvailles de familles intercoréennes, géré par la Croix-Rouge sud-coréenne. Elle a également menacé de geler d’autres biens immobiliers possédés par la Corée du Sud et d’en expulser le personnel.
Ces mesures sont survenues après deux jours d’inspections du site par des officiels militaires nord-coréens. A Séoul, on considère que ces menaces masquent en fait une nouvelle tentative de Pyongyang de remettre sur les rails le tourisme intercoréen, suspendu depuis déjà plus de 20 mois, suite à la mort d’une touriste sud-coréenne abattue par des soldats nord-coréens.
De son côté, le gouvernement sud-coréen a affirmé qu’il protestera vigoureusement contre ces mesures, qu’il qualifie d’illégales et injustes, et nuisant aux relations intercoréennes. Un haut responsable a fait allusion à de possibles sanctions contre le pays communiste, si ce dernier ne revenait pas sur sa décision.
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