Demain sera l’anniversaire de la signature d’un accord historique entre les deux Corées. Le 15 juin 2000, le président Kim Dae-jung et son homologue nord-coréen Kim Jong-il se rencontraient à Pyongyang, et promettaient à travers une déclaration commune de promouvoir la paix et le dialogue sur la péninsule.
Dix ans plus tard, la situation s’est bien envenimée. Séoul accuse Pyongyang du torpillage d’un de ses navires en mars dernier. Selon le porte-parole du ministère de la Réunification, Séoul estime que « la Corée du Nord a violé l’esprit de la déclaration commune, à travers son programme de développement nucléaire, ses essais nucléaires, la rupture du dialogue intercoréen, et le torpillage du Cheonan ».
Il a rappellé que le pays communiste avait récemment menacé de transformer Séoul en « une mer de feu », et a estimé que la Corée du Nord « n’avait pas changé en 10 ans ».
De son côté, le Nord a lui aussi accusé le Sud de violer la déclaration commune du 15 juin, en entreprenant une série de mesures punitives après le naufrage du « Cheonan ».
Toujours à propos de l’accord historique de juin, un pasteur sud-coréen, Han Sang-ryeol, se serait rendu en Corée du Nord afin de participer à une cérémonie destinée à célébrer l’anniversaire des 10 ans de la déclaration. Il sera passible de poursuites à son retour au Sud : cette visite n’ayant pas été approuvée par Séoul, elle est, de fait, illégale.