Le commandement des Nations unies envisage d’ouvrir la semaine prochaine une enquête pour vérifier si les coups de feu tirés par la Corée du Nord constituent une violation de l’accord d’armistice qui a mis fin à la guerre de Corée de 1950 à 1953.

Hier en fin d’après-midi à 5h26, deux coups de feu ont été tirées par un poste de garde militaire nord-coréen en direction de celui du Sud, à Hwacheon, à 118 km au nord-est de Séoul. Le Sud a immédiatement riposté par trois tirs. Selon l’armée sud-coréenne, ces échanges de coups de feu n’ont fait aucun dégât.

En effet, la distance entre le poste nord-coréen et celui du Sud est estimée à environ 1,3 km. Les deux postes se situent dans la zone démilitarisée qui sépare les deux parties de la péninsule coréenne, la DMZ.

En dehors de l’enquête de la commission de l’armistice militaire du commandement de l’ONU, l’armée sud-coréenne qui débute mardi, l’armée sud-coréenne elle aussi effectuera sa propre investigation sur l’incident. Si l’on en croit un haut responsable de l’armée, pour l’heure, on ne sait pas encore si cette action belliqueuse de Pyongyang était intentionnelle. Aucun mouvement inhabituel n’a été détecté à proximité du poste de garde nord-coréen et sur la ligne de démarcation militaire.

Ces coups de feu sont intervenus un jour avant la reprise des retrouvailles familiales intercoréennes qui débutent aujourd’hui pour trois jours aux monts Geumgang en Corée du Nord. Ces échanges de tir sur la DMZ ne sont pas les premiers. Mais ils se produisent aujourd’hui dans un moment crucial pour Séoul, qui doit accueillir le sommet du G20 à la mi-novembre.