Ces dernières semaines, la Corée du Nord a fait une série de propositions pour tenir des pourparlers intercoréens. Dans sa récente offre pour un dialogue sans condition, Pyongyang avait préconisé une rencontre de travail entre les deux Corées à la fin de ce mois, afin de préparer des possibles pourparlers de rang ministériel.

Mais la Corée du Sud doute de la sincérité de son voisin du Nord : Pyongyang a en effet l’habitude de faire artificiellement monter les tensions afin d’obtenir ensuite une aide économique. Par le biais d’un communiqué publié par le ministère de la Réunification, Séoul a donc proposé d’ouvrir des discussions entre les deux Corées, mais des discussions dont l’objectif est de faire toute la lumière sur le torpillage de la corvette sud-coréenne Cheonan et sur le bombardement de l’île de Yeonpyeong, l’année dernière.

Par ailleurs, Séoul et Washington insistent sur le fait que Pyongyang présente d’abord ses excuses sur ces deux drames, qui ont coûté la vie à 50 personnes dont deux civils, avant toute reprise des pourparlers bilatéraux ou multilatéraux.

Et bien, Le Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la nation a coupé court hier à cette contre-proposition de Séoul. D’après cet organisme nord-coréen en charge des affaires avec le Sud, le pays communiste n’a reçu aucune proposition officielle en ce sens, et n’en est pas même au courant. Aux yeux des observateurs, Pyongyang s’attend à ce que Séoul formule sa proposition plus officiellement, par le biais d’un télégramme par exemple.

Du coup, le comité nord-coréen a rappelé que les portes de dialogue restaient grandes ouvertes, en appelant à nouveau Séoul à répondre avec sincérité à ses propositions.