La semaine dernière, la Corée du Nord a envoyé de puissants signaux de brouillage pour tenter de bloquer des instruments de communications militaires, ce qui a perturbé les GPS de la Corée du Sud, plus particulièrement dans certaines régions au nord-ouest de sa capitale.
On croyait alors que le pays communiste avait envoyé ces signaux depuis ses bases militaires situées à Gaeseong près de la frontière sud-coréenne. Mais on a appris aujourd’hui qu’il les avait envoyés aussi depuis les monts Geumgang. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui le ministre sud-coréen de la Défense Kim Kwan-jin lors d’une réunion à laquelle ont assisté des représentants du gouvernement et du parti de la majorité. C’est la première fois qu’un responsable gouvernemental a fait état des monts Geumgang.
Kim a par ailleurs annoncé que les opérations militaires n’avaient pas été perturbées, car la majorité des équipements militaires est équipée de GPS à usage militaire et que son ministère ferait remplacer dorénavant les équipements utilisant le GPS commercial par ceux de GPS militaire.
Au cours de la réunion d’aujourd’hui, le ministre de l’Administration publique et de la Sécurité Maeng Hyung-kyu est quant à lui revenu sur les attaques informatiques, également la semaine dernière, contre des sites Internet d’une quarantaine de ministères ou agences gouvernementales de Corée du Sud.
Selon lui, il s’agissait d’une attaque dont l’intensité est 7 fois plus importante que celle d’il y a deux ans, qui, elle, avait bloqué environ 25 sites officiels en Corée du Sud comme aux Etats-Unis. Mais il n’y avait pas eu de pertes majeures.
Maeng a expliqué cela par des investissements massifs du gouvernement sud-coréen depuis deux à trois années pour parer à de telles attaques dites de déni de service.