Le ministère sud-coréen de la Réunification nationale vient de donner son feu vert aux représentants de l’ordre Jogye, la première secte bouddhique du pays pour qu’ils se rendent en Corée du Nord. Il s’agit de la première autorisation de la sorte depuis les sanctions que le gouvernement avait imposées au pays communiste le 24 mai dernier, suite aux deux provocations militaires du Nord contre le Sud qui avaient coûté la vie à 50 personnes dont deux civils.
Conduits par le chef de l’ordre Jogye, le moine Jaseung, quelque 37 membres de la secte ainsi que des bouddhistes et des représentants des ONG visiteront le temple Bohyun dans la province de Pyoeongan du Nord, au nord-est du territoire nord-coréen. L’objectif est d’organiser avec la fédération nord-coréenne des bouddhistes une cérémonie conjointe commémorant le millénaire de la production de Tripitaka Koreana, un recueil de textes bouddhiques sacrés gravés sur du bois.
La délégation arrivera à Pyongyang via Pékin ce samedi et regagnera Séoul mercredi prochain. Elle fera aussi le tour de quelques temples aux environs de la capitale nord-coréenne.
Selon un responsable du ministère, ce dernier a donné son aval parce qu’il s’agit d’une visite purement religieuse et que cette année marque les 1 000 ans de la gravure du « Palman Daejanggyeong », inscrit en 2007 comme patrimoine documentaire par l’Unesco.
L’ordre Jogye s’est rendu pour la dernière fois dans le pays communiste le 4 mai dernier à l’occasion de la nativité de Bouddha. Cette visite, qui se déroulait aux monts Geumgang, avait pour objectif de transmettre 100 000 tablettes d’anthelminthique, un médicament anti-parasitaire, aux habitants nord-coréens.